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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

l’envoyer à la capitale, pour charger Ling-kiang-sioué de faire<br />

adroitement la demande de mariage. En outre, ils lui remirent le<br />

volume intitulé : Nouvel<strong>les</strong> compositions de Tchang, et le prièrent de<br />

l’envoyer à la capitale, avec la lettre, afin qu’on pût juger du rare talent<br />

de Tchang-în.<br />

— Monsieur, dit le préfet, si je ne recevais pas vos riches<br />

présents, vous ne manqueriez pas de dire que je refuse de faire<br />

votre commission ;<br />

et aussitôt il <strong>les</strong> accepta en totalité. En conséquence, il envoya sa carte<br />

à Ling-sîn, en l’invitant à venir le voir, et dès qu’ils furent tête à tête, il<br />

lui conta toute cette affaire. Ling-sîn n’aurait osé désobéir aux ordres<br />

du préfet. Sur-le-champ il pria le bachelier Tching d’écrire une lettre<br />

avec toute l’habileté dont il était capable, de mettre sous la même<br />

enveloppe <strong>les</strong> Nouvel<strong>les</strong> compositions de Tchang, et d’ordonner à sa<br />

fille de tâcher d’assurer le succès de cette affaire. Quand il eut fini<br />

d’écrire, il cacheta soigneusement ce pli et l’envoya au préfet Téou.<br />

Celui-ci le transmit aussitôt à Tchang-în, qu’il regardait comme un<br />

personnage considérable. Tchang-în, l’ayant reçu, se crut en possession<br />

d’un trésor inestimable. En conséquence, il prit congé du préfet et lui<br />

adressa ses remercîments. La nuit suivante, il partit avec Song-sîn et<br />

se dirigea vers la capitale. Aussitôt qu’il fut arrivé, il alla rendre visite à<br />

son père, et p.402 ayant pris des informations sur Chân-hiên-jîn, il apprit<br />

que ce ministre n’était plus à la cour.<br />

Or, Chân-hiên-jîn, dont la fille avait obtenu par l’éclat de son talent<br />

la faveur impériale, et avait écrasé dans un concours <strong>les</strong> premiers<br />

fonctionnaires de l’État, ne put échapper à la haine d’une foule de<br />

jaloux et d’envieux. Il avait adressé de suite plusieurs placets, où il<br />

alléguait le mauvais état de sa santé, pour quitter <strong>les</strong> affaires et se<br />

retirer dans son pays natal.<br />

L’empereur avait d’abord refusé ; mais ne pouvant résister aux<br />

vives instances de Chân-hiên-jîn, il l’appela auprès de lui et lui dit :<br />

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