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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— En effet, dit-il, voilà le vrai chemin.<br />

— Quoi qu’il en soit, reprit Yên-pé-hân, comme nous l’avons<br />

évité tous <strong>deux</strong>, aurions-nous bonne grâce maintenant à aller<br />

nous rapprocher de lui ? N’est-il pas à craindre qu’il ne se moque<br />

de la légèreté de notre caractère ?<br />

— Quant à moi, dit P’ing-jou-heng en riant, pour obtenir la main<br />

de Ling-kiang-sioué, je braverais volontiers la mort, et, à plus<br />

forte raison, <strong>les</strong> railleries.<br />

— Monsieur, répliqua Yên-pé-hân en riant à son tour, pour votre<br />

Ling-kiang-sioué, vous devez sans doute ne pas vous épargner ;<br />

mais moi, qu’ai-je besoin de me compromettre ?<br />

— Gardez-vous d’établir cette distinction, lui dit P’ing-jou-heng.<br />

Si vous eussiez réussi à trouver la jeune beauté que vous avez<br />

vue au haut du pavillon, et que vous eussiez pu m’employer dans<br />

votre intérêt, quand il m’aurait fallu marcher dans l’eau<br />

bouillante ou passer à travers <strong>les</strong> flammes, je n’aurais pas osé<br />

m’y refuser.<br />

Les <strong>deux</strong> amis rirent aux éclats, et, revenant ensemble, ils allèrent<br />

s’établir, comme auparavant, dans le couvent de Khiong-hoa.<br />

p.592<br />

Ils préparèrent aussitôt des présents de visite, et après avoir<br />

chargé un domestique de s’informer si le préfet Téou était chez lui, ils<br />

allèrent de nouveau pour le saluer.<br />

Quand ils furent arrivés devant son hôtel, ils firent présenter leurs<br />

cartes de visite. Justement le préfet était encore chagrin de <strong>les</strong> avoir<br />

manqués ; quand il eut vu leurs cartes, il fut au comble de la joie. Il<br />

ordonna d’abord à un domestique de <strong>les</strong> inviter à s’asseoir dans la salle<br />

de réception, puis il se hâta d’aller lui-même <strong>les</strong> saluer. Après <strong>les</strong><br />

premières civilités, il <strong>les</strong> fit asseoir à la place d’honneur, et leur offrit le<br />

thé. En voyant que ces <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> gens avaient environ vingt ans, et<br />

qu’ils étaient d’une beauté remarquable, il conçut pour eux autant<br />

d’affection que d’estime.<br />

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