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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

descendaient sur ses épau<strong>les</strong>. Elle était simplement parée et portait un<br />

vêtement de couleur unie. Elle était svelte et gracieuse comme une<br />

déesse du lac Yao-tchi 186 .<br />

Belle comme le loriot et délicate comme l’hirondelle, elle était<br />

justement dans la fleur de la <strong>jeunes</strong>se.<br />

Elle était encore plus attrayante qu’un bouton qui va éclore et qui<br />

recèle <strong>les</strong> plus doux parfums.<br />

Ne vous étonnez pas si elle est née avec le talent du wén-tchang<br />

(du style élégant).<br />

C’est la déesse de la littérature qui a été exilée sur la terre.<br />

Après l’avoir vue, <strong>les</strong> trois étrangers furent secrètement saisis de<br />

surprise et d’admiration.<br />

— Chez <strong>les</strong> magistrats de notre rang, se dirent Tao et Liéou, on<br />

n’a jamais vu naître une pareille jeune fille. De quelle espèce est<br />

donc ce villageois pour avoir donné le jour à une enfant si<br />

extraordinaire ?<br />

Song-sîn était encore plus étonné. Il trouvait que pour la démarche<br />

et <strong>les</strong> manières, c’était exactement une autre Chân-taï. Il ne put se<br />

dispenser de s’avancer vers elle pour lui offrir ses civilités. Ling-kiang-<br />

sioué ramassa <strong>les</strong> pans de sa robe et lui fit une profonde révérence.<br />

— p.179 La petite paysanne que vous voyez, lui dit-elle, est née<br />

avec l’amour des lettres ; mais vivant dans l’isolement et<br />

l’obscurité au milieu des montagnes et des champs, elle a le<br />

malheur d’être privée des lumières d’un maître ; voilà pourquoi<br />

elle vous a attirés par des paro<strong>les</strong> extravagantes, dans l’idée de<br />

trouver de véritab<strong>les</strong> poètes. Sans cela, comment aurait-elle osé<br />

fatiguer des personnages renommés et des hommes d’un illustre<br />

rang ?<br />

— Il y avait déjà longtemps, reprirent ensemble le docteur Tao et<br />

le licencié Liéou, que nous avions entendu parler de votre talent<br />

supérieur ; mais honteux de la médiocrité de nos connaissances,<br />

nous avions craint de faire une démarche aussi légère<br />

qu’inconvenante. Comme M. Song est aujourd’hui le premier<br />

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