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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

et des hommes riches et nob<strong>les</strong>, qui sont chamarrés d’or et<br />

couverts d’habits somptueux, et ne <strong>les</strong> regarde pas plus que de<br />

la terre ou de la poussière.<br />

— Votre jeune frère 295 , repartit Yên-pé-hân, est lié avec son<br />

frère aîné (avec vous) de l’amitié la plus intime, et mon frère<br />

aîné sait que son jeune frère chérit le talent autant que sa propre<br />

vie. Puisqu’il existe un homme d’un talent aussi extraordinaire,<br />

pourquoi ne pas l’inviter à venir me voir un moment ?<br />

— Ce personnage, repartit Youên-în, dit communément que dans<br />

<strong>les</strong> maisons des riches et des nob<strong>les</strong> il n’y a certainement nul<br />

homme de talent. Et comme il sait que vous appartenez à une<br />

famille de magistrats, comment daignerait-il venir à la légère ?<br />

— Tchéou-kong 296 , dit Yên-pé-hân en riant, était le frère cadet<br />

de l’empereur Wou-wang, et la beauté de son talent lui mérita<br />

<strong>les</strong> louanges du saint homme (Confucius). Tseu-kiên 297 était le<br />

fils du prince Tsao-mân, et cependant il s’illustra en improvisant<br />

des vers au bout de sept pas. Étaient-ce là des hommes pauvres<br />

et obscurs ? Pourquoi montre-t-il une telle partialité ? Je vous<br />

prie, monsieur, d’aller le voir demain et de lui rapporter mes<br />

paro<strong>les</strong> ; je suis sûr qu’il viendra avec joie.<br />

— Monsieur le comte de Tsé, lui dit Youên-în, puisque telle est<br />

votre résolution, je ne puis me dispenser d’aller lui faire une<br />

visite.<br />

Après cette conversation, <strong>les</strong> <strong>deux</strong> amis burent encore quelque<br />

temps et se séparèrent.<br />

Le lendemain, Youên-în sortit à pied en dehors de la ville et vint<br />

chercher P’ing-jou-heng.<br />

Or, P’ing-jou-heng, depuis qu’il avait rencontré, dans le pays de<br />

Wên-chang, Ling-kiang-sioué, qu’il avait vue p.281 s’embarquer et<br />

disparaître en un clin d’œil, ne sachant où demander de ses nouvel<strong>les</strong>,<br />

il en était resté quelque temps malade dans son hôtellerie. Dans son<br />

embarras extrême, il se vit obligé d’aller trouver, à Song-kiang, son<br />

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