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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— Puisque mon p.559 père, dit-elle, m’a ordonné de faire grâce,<br />

comment pourrais-je lui désobéir ? Seulement cet animal a<br />

beaucoup de bonheur.<br />

— Eh bien ! dit Ling-kiang-sioué, puisque, par déférence pour <strong>les</strong><br />

ordres du premier ministre, vous lui pardonnez son peu de talent,<br />

lâchez-le et que tout soit fini.<br />

— Quoiqu’il soit sans talent, reprit Chân-taï, il a pu prier<br />

quelqu’un de composer à sa place pour farder son visage 571 , il<br />

ne serait donc pas juste que son visage fût dépourvu des<br />

marques du talent.<br />

Elle ordonna aussitôt à ses servantes de prendre des pinceaux et de<br />

l’encre, et de le chasser après lui avoir barbouillé la figure, afin que tout<br />

le monde reconnût que c’était un homme rempli de talent.<br />

Tchang-în restait toujours à genoux. Voyant qu’elle avait déposé son<br />

sceptre d’or et renonçait à le frapper, il commença à respirer un peu.<br />

— Si l’on affirme, dit-il, que Tchang-în ne s’est pas prosterné à la<br />

vue de l’écriture de l’empereur, qu’il s’est permis de monter au<br />

pavillon de jade, et qu’il a imprudemment offensé mademoiselle,<br />

ce sont des crimes qui doivent certainement peser sur lui ; mais<br />

si on l’accuse d’avoir chargé quelqu’un de composer à sa place,<br />

c’est une chose qu’il n’avouera jamais, même au péril de sa vie.<br />

En entendant ces paro<strong>les</strong>, Chân-taï et Ling-kiang-sioué ne purent<br />

s’empêcher de rire aux éclats.<br />

p.560<br />

— Ceux qui ont composé à votre place, reprit Chân-taï, viennent<br />

d’être saisis et amenés ici ; voulez-vous encore nier la vérité ?<br />

Dès que Tchang-în eut appris qu’on avait saisi ceux qui avaient<br />

composé à sa place, il se dit en lui-même que Song-sîn avait été arrêté<br />

par el<strong>les</strong>. Cette pensée ne fit qu’augmenter son trouble, et il lui fut<br />

impossible d’ouvrir la bouche.<br />

Chân-taï ordonna à ses servantes de prendre des pinceaux et de<br />

l’encre et de lui marqueter le visage. Après quoi elle lui dit :<br />

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