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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

m’empêcher de venir pour obéir à ses ordres suprêmes. Je vous<br />

avoue que j’en suis aussi confus que troublé.<br />

En ce moment, Téou-koué-i aurait bien voulu prendre un ton<br />

modeste et rejeter son rôle sur un autre, mais il ne le pouvait pas ; il<br />

aurait voulu discuter, mais il ne le pouvait pas davantage. Il se vit donc<br />

obligé de prendre un air assuré et de se tenir coi sans oser souffler un<br />

mot.<br />

— Vénérab<strong>les</strong> maîtres, dit l’eunuque Tchao-kong en riant, il ne<br />

convient pas de faire de la modestie ou de plaisanter. Puisque<br />

vous êtes venus ici par ordre impérial, vous n’avez qu’une chose<br />

à faire, c’est d’aller concourir au plus vite pour <strong>les</strong> vers ou le<br />

wén-tchang (la prose élégante).<br />

Tous <strong>les</strong> autres magistrats ayant approuvé cet avis, ils se levèrent<br />

ensemble, et Chân-hiên-jîn <strong>les</strong> invita aussitôt à entrer dans le pavillon<br />

du pied de jade. Dès qu’ils y furent montés, au premier coup d’œil ils<br />

virent suspendue au centre une tablette portant <strong>les</strong> mots Hong-wén-<br />

thsaï-niu (fille éminente en littérature), écrits de la main de l’empereur ;<br />

au-dessous, bridaient des parfums p.100 et des bougies. Aux quatre<br />

côtés de la chambre se trouvaient des sièges régulièrement rangés. Au<br />

moment où <strong>les</strong> magistrats se disposaient à s’asseoir, chacun suivant<br />

son rang, Chân-hiên-jîn éleva la voix.<br />

— Vous voyez, dit-il, au-dessus de votre tête, <strong>les</strong> caractères<br />

tracés par l’empereur. Comme nous sommes ses sujets et ses<br />

enfants, c’est un devoir pour nous de <strong>les</strong> saluer avec respect.<br />

Seulement, ils se trouvent dans la maison du vieillard qui vous<br />

parle ; de plus, ils ont été donnés par faveur spéciale à ma petite<br />

fille. Si l’on considère l’écriture de Sa Majesté, elle est d’une<br />

haute valeur ; mais si l’on ne fait attention qu’à ce vieillard et à<br />

sa petite fille, nous sommes d’une mince importance. Faut-il <strong>les</strong><br />

saluer ou non ? Je supplie Téou-koué-i, le Tch’ang-kho 116 , et le<br />

seigneur Tchao de m’éclairer sur ce point, de peur que<br />

l’empereur ne vienne à le savoir, et ne dise que nous avons<br />

manqué aux convenances.<br />

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