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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

gouvernement anglais à Canton, et plus tard consul général à Ning-po.<br />

« Sans l’assistance de mon Sien-seng (mon maître de chinois), ces<br />

pages, dit-il (préface de la Nouvelle intitulée Wang-kiao-louan, qu’il a<br />

traduite en anglais), n’auraient jamais été écrites. » Le P. Prémare lui-<br />

même, auteur de la meilleure grammaire chinoise, qui traduisit à Pé-<br />

king, après un séjour de trente ans, la prose du drame célèbre de<br />

l’Orphelin de la <strong>Chine</strong>, s’excuse ainsi, dans sa préface, d’avoir passé<br />

toute la partie lyrique de la pièce : « Ces vers, dit-il, sont remplis<br />

d’allusions à des faits qui nous sont inconnus, et de figures de langage<br />

dont nous avons de la peine à nous apercevoir. »<br />

Cependant, ce même drame chinois fut traduit en entier et publié à<br />

Paris, en 1835, par la personne qui écrit ces lignes, et qui, sans avoir<br />

jamais mis le pied en <strong>Chine</strong>, où elle aurait pu profiter de l’assistance<br />

des maîtres indigènes, n’a dû qu’à une lecture assidue des auteurs, et à<br />

une infatigable persévérance, l’intelligence de difficultés réputées<br />

jusque-là p.XV insurmontab<strong>les</strong> pour des Européens. Cet exemple n’a pas<br />

été sans fruits, car, peu de temps après, M. Bazin, le plus distingué de<br />

mes élèves, aujourd’hui professeur de chinois vulgaire, a pu traduire,<br />

sans passer un seul vers, le premier volume du théâtre chinois et la<br />

comédie intitulée : l’Histoire du Luth. Je m’estimerais heureux si ma<br />

nouvelle traduction avait encore de semblab<strong>les</strong> résultats.<br />

Le roman P’ing-chân-ling-yên, qui offre, plus qu’aucun autre, de<br />

nombreux rapports officiels écrits dans un style élevé, ainsi qu’une<br />

multitude de pièces de vers remplies d’expressions figurées, et où <strong>les</strong><br />

principaux personnages font preuve d’une profonde érudition,<br />

présentait <strong>deux</strong> sortes de difficultés qu’il serait impossible de résoudre<br />

à l’aide des dictionnaires chinois publiés pour <strong>les</strong> Européens.<br />

Premièrement, des allusions historiques ou mythologiques qui ont<br />

exigé de ma part des recherches longues et minutieuses, et m’ont fait<br />

regretter plus d’une fois de n’avoir pas, à mes côtés, quelques-uns de<br />

ces Sien-seng (maîtres de chinois), sans <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> heureux<br />

sinologues qui ont résidé ou résident encore en <strong>Chine</strong>, auraient été hors<br />

d’état d’exécuter leurs excellents travaux 3 . J’ai tâché d’expliquer p.XVI<br />

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