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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

moi seulement votre nom et votre adresse ; dès que le concours<br />

sera terminé, je m’empresserai de venir vous demander.<br />

Yên-pé-hân réfléchit un instant en lui-même : « Si je vais donner le<br />

nom de Tchao-tsong, se dit-il, je crains d’exciter <strong>les</strong> calomnies de<br />

Tchang-în ; et d’un autre côté, si je dis que je m’appelle Yên-pé-hân,<br />

j’ai peur que mon nom ne circule et ne parvienne aux oreil<strong>les</strong> de<br />

l’empereur. » Il lui répondit donc :<br />

— Je ne puis non plus vous faire connaître mon nom. Veuillez<br />

m’indiquer votre demeure ; dès que le concours sera fini, j’irai<br />

aussitôt vous demander.<br />

— Si vous venez me demander après le concours, reprit le vieux<br />

domestique, il sera encore temps. Seulement ma maîtresse m’a<br />

recommandé expressément de vous chercher. Maintenant que je<br />

vous ai trouvé, si je ne sais pas votre nom, je n’oserai aller lui<br />

rendre compte de ma commission. Ne dois-je pas craindre qu’elle<br />

ne m’accuse de mensonge ?<br />

— p.612 J’ai un moyen, dit Yên-pé-hân, après un moment de<br />

réflexion.<br />

Aussitôt, il tira de sa manche l’éventail sur lequel il avait écrit <strong>les</strong> vers<br />

composés par lui sur <strong>les</strong> rimes de la jeune beauté, et le remit au vieux<br />

domestique.<br />

— Prenez, dit-il, cet éventail et allez rendre réponse à votre<br />

jeune maîtresse ; elle ne pourra alors vous taxer de mensonge.<br />

Quant à votre éventail, veuillez me le laisser comme un souvenir.<br />

Le vieux domestique prit l’éventail :<br />

— Eh bien ! dit-il, voici mon adresse : j’habite la rue de Hou-<br />

t’ong, dans la partie orientale de Sou-tchéou. Quand vous<br />

viendrez me demander après le concours, vous n’avez qu’à<br />

entrer dans la troisième maison de cette rue, et demander Thsaï-<br />

lao-kouân ; c’est moi-même. Pour cet éventail, puisque vous le<br />

désirez, rien ne m’empêche de vous le laisser.<br />

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