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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

dans un moment de trouble, il laissera échapper son<br />

consentement. Mais si vous vous présentez vous-même. si, par<br />

hasard, vous répondez maladroitement à ses questions et qu’elle<br />

s’en aperçoive, la demande fût-elle faite, non seulement par un<br />

président de ministère, mais par p.414 l’empereur lui-même, il<br />

n’est pas certain que cette petite drô<strong>les</strong>se donne son<br />

consentement. Si vous m’en croyez, monsieur, le meilleur parti<br />

est d’imaginer quelque prétexte pour n’y pas aller.<br />

— Il vaut certainement mieux ne pas y aller, reprit Tchang-în ;<br />

mais quelle excuse donner ?<br />

— Il vous suffira, répondit Song-sîn, de dire que vous êtes<br />

indisposé par suite des fatigues du voyage ; et, s’il veut juger de<br />

votre talent, vous n’aurez qu’à lui envoyer votre volume intitulé :<br />

Nouvel<strong>les</strong> compositions de Tchang. En vous y prenant ainsi, vous<br />

avez quelque chance de réussir.<br />

— Vous avez raison, vous avez raison, s’écria Tchang-în tout<br />

joyeux.<br />

De suite, il pria Sun, le président du ministère des rites, d’écrire une<br />

lettre et de répondre qu’il était malade par suite des fatigues du voyage,<br />

et ne pouvait aller lui rendre visite ; qu’il avait l’honneur de lui<br />

présenter d’avance un volume de ses poésies et qu’il le priait de <strong>les</strong><br />

corriger. (Il devait ajouter) : « Je vous prie humblement de montrer de<br />

l’intérêt pour le talent, et de lui accorder une alliance aussi belle que<br />

cel<strong>les</strong> de Thsîn et de Tsîn 427 . Peut-être lui devrez-vous le bonheur de<br />

votre maison. »<br />

Dès que Chân-hiên-jîn eut reçu <strong>les</strong> Nouvel<strong>les</strong> compositions de<br />

Tchang, il y jeta un coup d’œil, et trouva que <strong>les</strong> vers étaient pleins de<br />

grâce et de fraîcheur. Il en fut p.415 ravi de joie, et alla lui-même <strong>les</strong><br />

remettre à sa fille.<br />

— Depuis plusieurs années, lui dit-il, je me suis appliqué à<br />

chercher un gendre doué de talent. Mais quoique la ville de<br />

Tchang-’ân soit remplie de <strong>jeunes</strong> gens issus de princes et de<br />

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