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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

retourné dans son pays natal. Comment ses gens pourraient-ils<br />

fréquenter votre maison ?<br />

— Autant vaudrait, dit le cabaretier, demander au vent et à la<br />

pluie où ils vont. Ce sont là des choses oiseuses qui ne vous<br />

regardent pas. Otez, je vous prie, votre vêtement ; c’est bien<br />

plus pressé. Mais si vous vous portez à la violence, vous perdrez<br />

toute votre considération.<br />

A ces mots, il le saisit d’une main, bien décidé à ne point le lâcher.<br />

Yên-pé-hân voulut lever la main et le frapper, mais il n’eut pas la force<br />

de le terrasser. Il ne savait que faire, lorsque, tout à coup, il aperçut<br />

P’ing-jou-heng qui accourait à sa recherche avec plusieurs<br />

domestiques. Voyant Yên-pé-hân qui était tiraillé et p.457 retenu par le<br />

cabaretier, ils s’élancèrent tous ensemble autour de lui en criant :<br />

— Le voici ! le voici ! qu’est-ce que cela signifie ?<br />

A leur arrivée, Yên-pé-hân tressaillit de joie.<br />

— Cet abominable coquin, leur dit-il, parce que j’ai bu de son vin,<br />

veut me dépouiller de mes habits.<br />

En entendant ces paro<strong>les</strong>, <strong>les</strong> domestiques furent transportés de<br />

colère.<br />

— Misérable ! lui dirent-ils, combien monsieur a-t-il bu de vin,<br />

pour que tu veuil<strong>les</strong> le dépouiller de ses vêtements ? Puisque tu<br />

as ouvert un cabaret, tu n’as qu’à bien examiner <strong>les</strong> gens avec<br />

tes <strong>deux</strong> yeux. Est-ce que tu as le droit d’arracher <strong>les</strong> vêtements<br />

de notre maître ?<br />

A ces mots, l’un d’eux lui appliqua un vigoureux soufflet.<br />

Le cabaretier, voyant qu’il n’y faisait pas bon, lâcha sur-le-champ<br />

Yên-pé-hân.<br />

— Comment oserais-je, leur dit-il, arracher <strong>les</strong> vêtements de ce<br />

noble seigneur ? Seulement, comme, dans le premier moment, je<br />

n’avais pas l’honneur de le connaître, je l’avais prié de me laisser<br />

quelque chose en gage.<br />

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