les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

Les deux jeunes filles lettrées
En achevant ces mots, il prit le pinceau et écrivit les deux vers
suivants :
Ils passent tour à tour d’une branche à l’autre, comme des
navettes d’or.
Ils chantent du matin au soir ; y a-t-il au monde des accents
aussi délicieux ?
— Comme on pourrait, dit P’ing-jou-heng, se fatiguer à se lever
et à s’asseoir continuellement, il vaudrait mieux finir la pièce et
boire ensuite tout à notre aise.
— Cela peut se faire, dit Yên-pé-hân en souriant.
Alors P’ing-jou-heng écrivit deux nouveaux vers :
Les saules se balancent du nord au midi. Où trouve une ombre
plus douce ?
Leurs branches soyeuses forment un léger rideau et voilent la
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voûte du ciel.
Yên-pé-hân :
Au son de leur voix, on croit entendre l’habile chanteuse de
Thsîn 344 .
Seulement les poètes et les lettrés retirés lui apportaient des
oranges en venant l’écouter.
P’ing-jou-heng :
Les hommes même les plus grossiers ne sauraient passer ici à
cheval (sans s’arrêter).
Leurs délicieuses modulations semblent des perles qui
s’échappent de leur langue.
Yên-pé-hân :
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