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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

dont <strong>les</strong> vers étaient plus brillants que solides. MM. Tchao -tsong<br />

et Tsiên-hong ne sont pas <strong>les</strong> seuls. Heureusement que mes vers<br />

originaux et ceux de Ling-kiang-sioué subsistent encore. Je<br />

supplie Votre Majesté de <strong>les</strong> examiner avec sa vue pénétrante ;<br />

si elle y découvre une seule expression déshonnête, je subirai<br />

volontiers mon châtiment ; mais s’il n’en est rien, la calomnie<br />

retombera sur son auteur.<br />

L’empereur ayant lu <strong>les</strong> <strong>deux</strong> rapports, <strong>les</strong> approuva en ces termes :<br />

— Que <strong>les</strong> coupab<strong>les</strong> cités dans ces rapports soient conduits dans<br />

le palais appelé Wen-hoa-tiên ; on attendra que je <strong>les</strong> juge moi-<br />

même. Que le tribunal compétent en soit informé.<br />

Dès que ce décret fut rendu, comme cette affaire intéressait <strong>les</strong> lois<br />

du mariage, le tribunal des rites envoya des satellites pour arrêter <strong>les</strong><br />

prévenus. On <strong>les</strong> trouva tous, à l’exception de Tchao-tsong et de Tsiên-<br />

hong, dont on ne put découvrir <strong>les</strong> traces. Le tribunal des rites ayant<br />

échoué dans ses perquisitions, fut obligé d’en informer l’empereur, qui<br />

rendit encore un décret ainsi conçu :<br />

« Puisque ces hommes existent, comment se fait-il qu’on ne<br />

trouve ni leurs traces, ni leur ombre ? Cherchez-<strong>les</strong> avec activité<br />

et attendez que je <strong>les</strong> juge ; qu’on se garde de <strong>les</strong> celer et de ne<br />

point <strong>les</strong> dénoncer.<br />

Le tribunal des rites ayant reçu ce décret sévère, se p.602 vit obligé<br />

d’envoyer encore des satellites pour <strong>les</strong> chercher de tous côtés.<br />

Comme, avant cette époque, ils avaient écrit des vers dans le couvent<br />

de Tsié-în, et qu’on <strong>les</strong> disait connus des religieux, on arrêta le bonze<br />

Pou-hoeï, et on continua à <strong>les</strong> chercher partout.<br />

Or, Chân-taï, par suite de l’accusation qu’avait portée contre elle<br />

Tchang, président du ministère de la magistrature, se sentait accablée<br />

de tristesse. Un jour qu’elle se trouvait avec Ling- kiang-sioué dans<br />

l’appartement intérieur, elle lui parla ainsi :<br />

— La réputation du talent a toujours excité l’envie des démons et<br />

des esprits du ciel et de la terre ; il est impossible d’en jouir<br />

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