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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— Quand le décret fut rendu, répondit le préfet, ce fut moi-même<br />

qui remis à Ling-sîn le bonnet et la ceinture. Comment pourriez-<br />

vous dire que ce n’est pas vrai ?<br />

— A ce que je vois, reprit Song-sîn, mademoiselle Ling-kiang-<br />

sioué dirige en partie <strong>les</strong> affaires de la famille Chân.<br />

— J’ai entendu dire, reprit le préfet, que p.399 Ling-kiang-sioué ne<br />

prononce pas une parole que mademoiselle Chân ne la suive à la<br />

lettre ; comment pourrait-elle ne pas avoir la direction des<br />

affaires de l’hôtel ?<br />

A ces mots, Song-sîn s’abandonna quelque temps à ses réflexions ;<br />

ensuite, regardant fixement Tchang-în :<br />

— Monsieur, lui dit-il, voici pour vous une belle occasion !<br />

— Où voyez-vous cela ? demanda Tchang-în avec émotion.<br />

— Cette belle occasion, répondit Song-sîn, dépend entièrement<br />

de S. E. Téou ; c’est une vérité que je ne dois pas vous cacher.<br />

— Puisque j’ai été assez heureux, dit Song-sîn, pour que mon<br />

respectable maître Téou m’honorât par erreur de son amitié, rien<br />

n’empêche que son disciple ne lui expose franchement l’affaire<br />

qui l’intéresse.<br />

— Monsieur Tchang, demanda le préfet, quelle est donc l’affaire<br />

qui vous tient au cœur ?<br />

— Excellence, dit Song-sîn, quoique M. Tchang fasse ce voyage<br />

pour aller présenter ses devoirs à son illustre père, la vérité est<br />

qu’ayant entendu parler de mademoiselle Chân, il a un extrême<br />

désir de l’avoir pour épouse. Dès qu’il sera arrivé à la capitale, il<br />

priera quelques grands personnages de demander sa main.<br />

Comme leurs <strong>deux</strong> famil<strong>les</strong> se valent, il est permis de croire que<br />

cette affaire réussira. Je dirai seulement que mademoiselle Chân<br />

étant douée de talent, doit nécessairement se passionner pour<br />

un homme de talent ; mais il n’est pas bien certain qu’elle ait pu<br />

connaître en un moment le talent élevé de M. Tchang. Je viens<br />

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