03.07.2013 Views

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

Chân-hiên-jîn congédia une multitude de <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> p.154 qui ne<br />

répondaient point à ses vues, rentra dans l’appartement intérieur, et<br />

apprit à Chân-taï comment Song-sîn l’avait saluée pour la remercier.<br />

Laissons maintenant le père et la fille rire et s’amuser de cet incident,<br />

et revenons à Song-sîn. Après qu’il fût sorti en faisant ses adieux, <strong>les</strong><br />

gendarmes chargés de le conduire le pressèrent vivement de se mettre<br />

en route. Il voulut auparavant rendre visite à Téou-koué-i afin de lui<br />

demander quelque argent pour son voyage ; mais ce magistrat se<br />

trouvait justement en conférence et ne recevait personne. Il put<br />

seulement voir Yên-wén-ou, à qui il apprit combien il lui était pénible<br />

d’être ramené par la gendarmerie. Celui-ci, sentant bien qu’il était la<br />

cause première de son malheur, ne put se dispenser de lui donner vingt<br />

onces d’argent 166 pour subvenir aux dépenses de son voyage.<br />

— Monsieur, lui dit-il en lui donnant un rendez-vous, puisque<br />

vous ne pouvez pas rester dans la capitale, je n’attends plus que<br />

mon brevet pour partir. Yûn-kién est un pays charmant ; si vous<br />

ne dédaignez pas de me revoir, venez-y faire un tour ; je serai<br />

heureux de vous recevoir. »<br />

Song-sîn lui fit ses remercîments. Comme il avait encore temporisé<br />

un ou <strong>deux</strong> jours, <strong>les</strong> gendarmes le pressèrent de nouveau de partir. Il<br />

loua alors un âne boiteux, prit un vieux domestique et s’en retourna<br />

tristement dans la province de Chân-tong.<br />

Un homme pauvre s’est donné <strong>les</strong> airs d’un lettré retiré, p.155<br />

il suivait <strong>les</strong> poètes pour capter l’amitié des grands. Il a joué le<br />

rôle d’un calomniateur et a b<strong>les</strong>sé des personnes honorab<strong>les</strong>. Il<br />

a provoqué la colère de l’empereur et a été puni comme un<br />

criminel. Il s’en retourne, conduit par des gendarmes ; au fond,<br />

c’est un misérable.<br />

Quoique Song-sîn fût originaire du Chân-tong, il n’y avait ni feu ni<br />

lieu. C’est pourquoi il errait à l’aventure dans la capitale, et passait<br />

oisivement son temps dans <strong>les</strong> hôtels des magistrats. Revenu<br />

133

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!