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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— p.345 Savez-vous, lui dit-il, dans quelle vue le vieux Tchang<br />

nous a invités tous <strong>les</strong> <strong>deux</strong> ?<br />

— Il veut peut-être, dit P’ing-jou-heng, augmenter le nombre de<br />

ses amis pour étendre sa réputation.<br />

— Vous n’y êtes pas, repartit Yên-pé-hân. Le vieux Tchang,<br />

voyant que nous jouissons tous <strong>deux</strong> d’une grande renommée,<br />

en est dévoré d’envie ; et comme Song-sîn a quelque peu de<br />

talent et d’esprit, il songe tout simplement à emprunter son<br />

secours pour nous terrasser tous <strong>les</strong> <strong>deux</strong>.<br />

— Pour cela, peu importe. Si Song-sîn avait vraiment du talent,<br />

nous serions tout disposés à reconnaître sa supériorité 355 . Mais<br />

comment pourrait-il sauver l’ignorance de Tchang-în, qui ne<br />

connaît pas un seul caractère ?<br />

— Vous avez bien raison, dit Yên-pé-hân. Ajoutez à cela que <strong>les</strong><br />

vers de Song-sîn sur <strong>les</strong> hirondel<strong>les</strong> blanches me laissent des<br />

doutes sérieux. Demain matin, j’irai le voir avec vous, et je<br />

saurai tout de suite à quoi m’en tenir.<br />

— Quand je songe, dit P’ing-jou-heng, à la manière hautaine<br />

dont je l’ai traité avant-hier, je ne devrais certainement pas y<br />

aller ; mais, vu le désir que vous avez de rencontrer Song-sîn, je<br />

ne puis me dispenser de vous accompagner.<br />

Nos <strong>deux</strong> amis avaient arrêté leur plan, lorsque, le lendemain, dans<br />

l’après-midi, un domestique de Tchang-în vint lui apporter une nouvelle<br />

invitation. Yên-pé-hân p.346 partit gaiement avec P’ing-jou-heng. Quand<br />

ils furent arrivés à la porte, Tchang-în alla au-devant d’eux et <strong>les</strong><br />

introduisit lui-même. En ce moment, Song-sîn se trouvait déjà dans le<br />

salon. Après <strong>les</strong> politesses ordinaires, tous quatre s’assirent à leurs<br />

places respectives. Comme Song-sîn était de la province du Chân-tong,<br />

et qu’en outre il était l’aîné, il s’assit à la place d’honneur. P’ing-jou-<br />

heng était, à la vérité, le plus jeune ; mais étant du Ho-nân, il dut<br />

prendre la seconde place. Yên-pé-hân occupa la troisième, et Tchang-în,<br />

en qualité de maître de maison, alla se mettre près d’eux, au dernier<br />

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