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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

CHAPITRE XX<br />

LEURS SUCCÈS SONT PROCLAMÉS 625 ET AMÈNENT<br />

UN HEUREUX MARIAGE<br />

p.615 P’ing-jou-heng était ravi de se voir fiancé avec Ling-kiang-sioué,<br />

et Yên-pé-hân d’avoir obtenu des nouvel<strong>les</strong> de la jeune beauté qu’il<br />

avait vue au haut du pavillon. Dès que l’époque du concours fut arrivée,<br />

ils se présentèrent gaiement dans l’arène et s’acquittèrent de leurs trois<br />

compositions, qui étaient aussi brillantes que des pièces de soie brodée.<br />

Les <strong>deux</strong> amis étaient au comble de leurs vœux. Les trois compositions<br />

une fois achevées, ils prirent quelques jours de repos. Yên-pé-hân<br />

invita alors P’ing-jou-heng à venir chercher avec lui le vieux Thsaï, qui<br />

demeurait à Sou-tchéou-fou, dans la rue de Hou-t’ong. Comme à cette<br />

époque le concours était fini, ils ne craignaient plus d’être reconnus ; ils<br />

allèrent donc tout droit dans la principale rue de la ville. A peine<br />

étaient-ils arrivés dans la rue de l’Échiquier, qu’à leur grande surprise<br />

ils se rencontrèrent nez à nez avec Pou-hoeï, le religieux du couvent de<br />

Tsié-în. Yên-pé-hân p.616 s’empressa de le saluer en levant <strong>les</strong> mains :<br />

— Où allez-vous, vénérable maître ? lui demanda-t-il.<br />

Des que Pou-hoeï <strong>les</strong> eut aperçus, oubliant toutes <strong>les</strong> convenances,<br />

il en saisit un par la main :<br />

— Messieurs, leur dit-il, où êtes-vous allés dans ces derniers<br />

temps ? Vous m’avez fait faire de bien pénib<strong>les</strong> recherches.<br />

— Et pourquoi nous cherchiez-vous, vénérable maître ? lui dirent<br />

d’un air étonné Yên-pé-hân et P’ing-jou-heng.<br />

— Ce n’est pas que je vous cherchasse pour mon compte,<br />

répondit le religieux ; c’était Son Excellence Tchang, le président<br />

du ministère de la magistrature, qui, vous ayant accusés tous<br />

<strong>deux</strong>, ainsi que mademoiselle Chân d’avoir composé des vers<br />

pour vous provoquer mutuellement au vice, et d’avoir outragé la<br />

491<br />

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