03.07.2013 Views

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— Si ces <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> gens, dit-il, ne sont point Tchao-tsong et<br />

Tsiên-hong, qui sont-ils donc ?<br />

— L’un, répondit Tchang-în, est Yên-pé-hân, de Song-kiang, et<br />

l’autre P’ing-jou-heng, de Lo-yang.<br />

— Voilà qui est encore plus extraordinaire, s’écria l’empereur,<br />

dont la surprise ne faisait que s’accroître ; ne seraient-ce point<br />

Yên-pé-hân et P’ing-jou-heng que Wang-kouên, le président du<br />

concours, m’avait recommandés d’une manière spéciale ?<br />

— Sire, répliqua Tchang-în, ce sont justement eux.<br />

— Ce Yên-pé-hân, demanda encore l’empereur, est-il bien celui<br />

qui vient d’obtenir, à Nan-king, le premier rang au concours de<br />

licence, et P’ing-jou-heng le même qui a acquis la sixième place ?<br />

— Sire, répondit Tchang-în, ce sont bien <strong>les</strong> mêmes.<br />

L’empereur <strong>les</strong> interrogea alors.<br />

— Est-il vrai, leur p.623 demanda-t-il, que vous êtes Yên-pé-hân<br />

et P’ing-jou-heng ?<br />

— Sire, dirent-ils en frappant à plusieurs reprises la terre de leur<br />

front, nous avons mérité dix mille morts : nous sommes<br />

vraiment Yên-pé-hân et P’ing-jou-heng.<br />

— Puisque c’est vous, reprit l’empereur, pourquoi n’avez-vous<br />

pas obéi à mon appel lorsque, sur la présentation du président<br />

du concours, je vous ai mandés à la cour en vertu d’un décret ?<br />

Pourquoi, sous un nom emprunté, êtes-vous allés faire la cour à<br />

Chân-taï ? Je crains qu’il n’y ait là-dessous quelque intrigue.<br />

Dites-moi la vérité, et dispensez-moi de vous punir.<br />

Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> gens frappèrent plusieurs fois la terre de leur front.<br />

— Vos humb<strong>les</strong> sujets, répondirent-ils, étaient dans l’origine<br />

<strong>deux</strong> obscurs étudiants. Comme nous possédions par bonheur<br />

quelque talent, le président du concours nous recommanda à<br />

Votre Majesté, qui daigna nous mander à la cour. C’était là une<br />

de ces heureuses rencontres qu’on ne trouve pas dans toute sa<br />

497

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!