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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

Le préfet lui exposa en détail le songe que lui avait raconté Yên-pé-<br />

hân, <strong>les</strong> questions de P’ing-jou-heng pour savoir le nom de sa fille et<br />

l’intention où il était de la demander en mariage.<br />

— Je pense, ajouta-t-il, que votre p.236 noble fille est maintenant<br />

en âge de s’établir 608 . Quoique dans l’hôtel de Chân on ne l’ait<br />

jamais traitée avec dédain, au bout du compte, elle n’a pas une<br />

position définitive. Comme c’est par suite d’un songe que ce<br />

licencié P’ing vient demander sa main, je suis tenté de voir là un<br />

mariage décrété par le ciel. C’est vraiment une heureuse affaire.<br />

Ajoutez à cela que M. P’ing est dans la fleur de la <strong>jeunes</strong>se et<br />

qu’il l’emporte sur <strong>les</strong> autres par <strong>les</strong> agréments de sa figure et<br />

l’éclat de son talent. L’an prochain, au concours du printemps, il<br />

obtiendra le titre de Hoeï-youên 609 ou celui de Tchoang-youên 610 .<br />

Si votre noble fille a le bonheur de l’avoir pour époux, son talent<br />

et son instruction ne seront point perdus. Il m’a chargé, à<br />

plusieurs reprises, de vous porter ses propositions ; il faut que<br />

vous consentiez à sa demande, n’allez pas l’accueillir par un<br />

refus.<br />

— Comment oserais-je, répondit Ling, désobéir aux ordres de<br />

Votre Excellence ? Seulement, comme ma fille se trouve à la<br />

capitale, c’est une affaire que je ne saurais conduire tout seul. Si<br />

je donnais mon consentement après avoir reçu <strong>les</strong> présents de<br />

noces, et que dans la capitale on l’eut déjà promise à un autre,<br />

cela pourrait avoir, des <strong>deux</strong> côtés, de graves conséquences.<br />

— Ne vous inquiétez pas de cela, reprit le préfet ; il est tout à<br />

fait impossible que votre honorable fille se marie à la capitale.<br />

— p.597 Seigneur, repartit Ling, comment Votre Excellence peut-<br />

elle décider cela d’avance ?<br />

— Puisque le seigneur Chân, dit le préfet, a cherché de tous<br />

côtés et qu’il n’a pas encore trouvé un gendre d’un talent<br />

extraordinaire, comment aurait-il du temps de reste pour<br />

chercher un époux à votre honorable fille ? Voilà pourquoi je dis<br />

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