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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

— Quand des Khiu-jîn (licenciés) vont à la capitale, sans avoir le<br />

moindre appui, il faut bien qu’ils viennent, p.589 malgré eux, me<br />

demander quelque secours pour se procurer des provisions de<br />

voyage. J’étais allé <strong>les</strong> inviter, mais ils se sont esquivés. Ils ont<br />

non seulement du talent, mais encore un caractère élevé ; il<br />

serait fort difficile de trouver leurs pareils. Mon seul regret est de<br />

ne pas <strong>les</strong> avoir vus une seule fois ; j’en suis vraiment désolé.<br />

Or, Yên-pé-hân et P’ing-jou-heng s’étaient transportés hors de la<br />

ville, dans un lieu tout à fait calme et retiré. Chaque jour, lorsqu’ils<br />

avaient du loisir, ils allaient ensemble sur <strong>les</strong> montagnes pour observer<br />

la blancheur des nuages ou la teinte rouge des arbres. Un jour qu’ils<br />

étaient fatigués de leur excursion, ils s’assirent dans un pavillon pour<br />

s’y reposer. Tout à coup, ils virent <strong>deux</strong> hommes portant une cassette<br />

remplie de présents et suivis d’un secrétaire, qui y entraient aussi dans<br />

le même but. Yên et P’ing <strong>les</strong> ayant vus, ils saluèrent le secrétaire en<br />

levant <strong>les</strong> mains jointes et l’interrogèrent :<br />

— Qui envoie ces présents ?, lui demandèrent-ils.<br />

Le secrétaire, frappé de leur <strong>jeunes</strong>se et de leur figure distinguée,<br />

vit bien qu’ils devaient être d’une noble famille.<br />

— Messieurs, leur dit-il, ce sont des présents que Son Excellence<br />

Téou, notre préfet, envoie à un magistrat retiré, nommé Ling, qui<br />

demeure là-bas, pour l’anniversaire de sa naissance.<br />

P’ing-jou-heng, qui n’avait pas oublié que Ling-kiang-sioué était<br />

native de Weï-yang, éprouva au fond du cœur une vive émotion, et se<br />

dit en lui-même :<br />

— Ce magistrat Ling ne serait-il pas de sa famille ?<br />

Il l’interrogea donc de nouveau.<br />

— Ce magistrat retiré, du nom de Ling, quelle charge remplit-il ?<br />

— p.590 Il a reçu de l’empereur, répondit le secrétaire, le titre de<br />

Tchong-chou 605 .<br />

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