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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

Les <strong>deux</strong> amis badinèrent encore un instant et se séparèrent. Le<br />

lendemain, Youên-în se leva de bonne heure et, sortant à pied hors de<br />

la ville, il alla voir P’ing-jou-heng.<br />

— Aujourd’hui, dit-il, l’air est pur et frais ; je serais charmé<br />

d’aller avec mon frère aîné rendre visite à Yên, le comte de Tsé.<br />

— Eh bien ! dit P’ing-jou-heng, partons tout de suite, partons<br />

tout de suite.<br />

Il charge alors un vieux p.288 domestique de bien garder la porte, et<br />

donnant la main à Youên-în, il s’amusa tout le long de la route à voir<br />

<strong>les</strong> fleurs et rentra à pied en ville. Or, P’ing-jou-heng demeurait en<br />

dehors de la ville, du côté de l’ouest, et Yên-pé-hân dans l’intérieur de<br />

la ville, du côté de l’est. Youên-în, en allant et venant à pied, avait<br />

parcouru une vingtaine de li 309 et, comme il s’était attardé en<br />

regardant <strong>les</strong> fleurs et en causant joyeusement tout le long de la route,<br />

lorsqu’il arriva à la ville, il était déjà midi. Ses jambes était fatiguées et<br />

son estomac commençait à sentir la faim. Il aurait bien voulu aller tout<br />

droit chez Yên-pé-hân, mais il avait encore un ou <strong>deux</strong> li à faire. Il<br />

s’arrêta alors indécis et irrésolu. Il ignorait que Tchang-în, qui avait<br />

obtenu le second rang 310 , demeurât en ville, du côté de l’occident. Au<br />

moment où ce dernier sortait de chez lui, il rencontra justement Youên-<br />

în et P’ing-jou-heng qui se tenaient devant sa porte. Comme il<br />

connaissait depuis longtemps Youên-în, il l’aborda en souriant :<br />

— Monsieur Chi-kiao, lui dit-il, où allez-vous comme cela ?<br />

Pourquoi vous tenez-vous devant mon humble demeure avec cet<br />

air irrésolu ?<br />

Youên-în l’avant reconnu, lui répondit soudain avec un visage riant.<br />

— Votre jeune frère, dit-il, allait avec M. P’ing rendre visite à<br />

Yên-pé-hân, le comte de Tsé. Comme nous étions fatigués, après<br />

une longue excursion, nous nous sommes arrêtés un peu ; nous<br />

ne pensions pas nous trouver justement devant votre hôtel.<br />

— p.289 Monsieur P’ing, reprit Tchang-în, ne serait-il pas M. Tseu-<br />

tchi, neveu de Son Excellence P’ing ?<br />

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