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les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

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Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

Il feuilleta donc le livre <strong>deux</strong> ou trois fois encore, et y rencontra un<br />

maître des cérémonies dont le nom de famille p.426 était Ling.<br />

— N’est-ce pas cela ? dit-il avec un visage épanoui.<br />

— Monsieur, répliqua Yên-pé-hân en riant, il faut que vous soyez<br />

fou ! Le monde est rempli de gens qui portent le même nom ; je<br />

pense bien que vous vous trompez. Comment voulez-vous que le<br />

seul nom de Ling annonce avec certitude la famille de Ling-<br />

kiang-sioué ? Les affaires du monde ont-el<strong>les</strong> jamais offert une si<br />

juste coïncidence ?<br />

— Parmi <strong>les</strong> affaires du monde, dit P’ing-jou-heng, s’il y en a de<br />

diffici<strong>les</strong>, il y en a aussi de très aisées. Veuillez, monsieur, ne pas<br />

vous occuper de moi et me laisser aller prendre tout seul des<br />

informations. Que ce soit vrai ou non 432 , je montre du moins<br />

l’intérêt passionné que m’inspire le talent.<br />

Après avoir badiné encore quelque temps, ils se retirèrent, chacun<br />

de leur côté, pour prendre du repos. Le lendemain matin, de bonne<br />

heure, lorsque Yên-pé-hân n’était pas encore levé, P’ing-jou-heng était<br />

déjà parti tout seul pour prendre des informations. Yên-pé-hân l’ayant<br />

appris quand il fut levé, il dit en riant : « Les affections fortes sont<br />

vraiment le partage de la <strong>jeunes</strong>se ; c’est une de ces maximes célèbres<br />

qui vivent pendant mille générations. » Il déjeuna sans avoir vu revenir<br />

son ami. Ayant appris qu’au midi de la ville, <strong>les</strong> pruniers en fleur<br />

offraient un spectacle charmant, il ne put tenir à la maison. Il emmena<br />

aussitôt un jeune domestique, et alla se promener seul au midi de la<br />

ville. Le ciel était pur p.427 et serein, l’air était tempéré ; et, tout le long<br />

de la route, il rencontra une multitude de pruniers en fleur qui<br />

captivaient ses regards, de sorte que, sans s’en apercevoir, il parcourut<br />

à pied plus de dix li (une lieue). Tout à coup, il arriva à un endroit où<br />

<strong>les</strong> eaux et <strong>les</strong> montagnes lui semblaient finir. Il interrogea alors un<br />

habitant du pays.<br />

— J’imagine, dit-il, qu’il n’y a pas de chemin pour aller là-bas<br />

devant moi ?<br />

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