03.07.2013 Views

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

les deux jeunes filles lettrées - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Les <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> fil<strong>les</strong> <strong>lettrées</strong><br />

que j’ai vu au bas du pavillon. Si ma conjecture est juste, on<br />

peut dire que je l’ai manqué lorsqu’il était en face de moi.<br />

— Pourquoi faut-il, dit Ling-kiang-sioué, que <strong>les</strong> affaires du<br />

monde aient tant de peine à réussir ? Si tout à l’heure vous<br />

eussiez été à l’orient et moi à l’occident, nous nous trouvio ns<br />

chacune vis-à-vis de l’époux de notre choix, et de suite nous<br />

eussions démêlé le vrai du faux. Qui aurait pensé à cette fatale<br />

substitution ? Ne trouvez-vous pas que la fortune se joue des<br />

hommes ?<br />

Les <strong>deux</strong> amies raisonnaient ainsi dans une pénible anxiété, lorsque<br />

soudain arriva Chân-hiên-jîn :<br />

p.535<br />

— Mes enfants, leur demanda-t-il, puisque vous venez de<br />

composer avec ces <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> gens, que dites-vous de leur<br />

talent et de leur instruction ?<br />

— Ces <strong>deux</strong> <strong>jeunes</strong> gens, répondit Chân-taï, sont <strong>les</strong> talents <strong>les</strong><br />

plus remarquab<strong>les</strong> de l’empire : il faut, mon père, que vous <strong>les</strong><br />

traitiez avec <strong>les</strong> plus grands égards.<br />

— J’étais sorti justement pour <strong>les</strong> retenir, dit Chân-hiên-jîn ;<br />

j’ignore pourquoi ils sont partis sans me dire adieu. Voilà<br />

pourquoi j’étais venu vous questionner à leur sujet. Puisqu’ils<br />

sont doués d’un talent extraordinaire, il faut charger quelqu’un<br />

de courir après eux et de <strong>les</strong> ramener ; nous pourrons alors <strong>les</strong><br />

interroger à loisir.<br />

— Mon père, dit Chân-taï, votre idée est parfaitement juste.<br />

Chân-hiên-jîn sortit aussitôt, et ordonna à un domestique<br />

d’aller s’informer d’eux au couvent de Tsié-în :<br />

— Si MM. Tchao et Tsiên, ajouta-t-il, se trouvent encore dans le<br />

couvent, il faut absolument <strong>les</strong> prier de revenir ; dans le cas où<br />

ils seraient déjà partis, vous demanderez à Pou-hoeï s’ils lui ont<br />

dit quelque chose au moment de le quitter.<br />

426

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!