Notizie istoriche de' comici italiani - irpmf

La donna di parola; Nicolò Manuzio ne Il medico veneziano
al Mogol; Luigi, negoziante veneziano, in La
notte critica; Tonino in La donna di spirito; Momolo
in La veneziana in Algeri; Zanetto ne Il poeta comico e
Il fi losofo veneziano, ne Il marìo cortesan e ne L’Arlecchina;
il vicentino Tognolo ne Le nozze di Bertoldo.
6. Collalto entrò nella compagnia di Medebach in
sostituzione del Pantalone Cesare D’Arbes nell’estate
1750, quando poeta di compagnia era Goldoni che
così racconterà (Mémoires II, VII, in Goldoni, I,
p. 267): «Ce qui me m’inquiétoit davantage c’étoit la
diffi culté de retrouver un Acteur aussi habile et aussi
agréable que celui que nous venions de perdre. Je
faisois diligence de mon côté, et Medebac du sien,
pour recruter quelque bon sujet dans la Terre Ferme
et nous découvrîmes un jeune homme qui jouoit
avec applaudissement les rôles de Pantalon dans les
Troupes roulantes. Nous les fîmes venir à Venise pour
l’essayer; il avoit de bonnes dispositions avec son masque,
et étoit encore meilleur à visage découvert: belle
fi gure, belle voix: il chantoit à ravir [...]. Cet homme,
qui avoit eu de l’éducation et ne manquoit pas
d’esprit, ne connoissoit que les anciennes Comédies
de l’art, et avoit besoin d’être instruit dans le nouveau
genre que j’introduisois. Je m’y attachai; je pris
soin de lui, il m’écoutoit avec confi ance; sa docilité
m’engageoit toujours davantage, et je suivis la compagnie
à Bologne et à Mantoue pour achever de former
mon nouvel Acteur qui étoit devenu mon ami».
Collalto esordì nell’ottobre 1750 al Teatro Sant’Angelo
ne Il Teatro comico: «Nous fîmes l’ouverture du
Spectacle par une Piece qui avoit pour titre il Teatro
Comico [...] Collalto entre en habit bourgeois; il est
tremblant, il craint le Public; le Directeur l’encourage:
le nouvel Acteur débite à merveille une scène que
j’avois composée pour le faire applaudir, et il est reçu
de la maniere la plus fl atteuse et la plus décisive» (Ivi,
pp. 267–268).
Recita anche nei ruoli del predecessore, all’inizio probabilmente
per ambientarsi nella compagnia, riprendendo
anche il doppio ruolo dei Gemelli veneziani,
con minor successo di Darbes, come ricorda Goldoni:
« Il avoit joué dans Les deux jumeaux; il n’avoit pas
réussi aussi bien que Darbes, son prédecesseur, pour
lequel la Piece avoit été composée» (Mémoires II, XIV,
in Goldoni, I, p. 305).
Francesco Bartoli – 181
7. Debutta, succedendo a Carlo Antonio Veronese, il
20 settembre 1759, nella commedia di Sticotti fi glio,
Les évènements de la Chasse. Passato presto a tre quarti
di parte (26 febbraio 1760), passò a parte intera l’11
marzo 1765 (documenti pubblicati da Campardon,
p. 121). Qui lo trova Godoni nel 1762, che così lo
ricorda: «M. Collalto étoit un des meilleurs Acteurs
d’Italie; c’était le Pantalon pour lequel j’avais beaucoup
travaillé, et dont j’ai beaucoup parlé dans la deuxième
partie de mes Mémoires» (Mémoires III, III, in
Goldoni, I, p. 448). A lui si appoggia per l’esordio
ne L’amour paternel.
Bartoli non ricorda le occasionali prove di Collalto
come cantante a Parigi (per esempio nella Buona fi -
gliola di Duni su testo goldoniano): A. Fabiano, Histoire
de l’opéra italien en France (1752–1815). Héros
et héroïnes d’un roman théâtral, Paris, Cnrs Éditions,
2006, pp. 55–56.
8. Dopo l’allontanamento di Goldoni, arrivò ad essere
probabilmente il vero leader della troupe: «Depuis
que le célèbre Goldoni est attaché à la court [...] Le
théâtre est en proie au sieur Colalto, Pantalon» (Bachaumont,
Mémoires secrets, 15 agosto 1765).
9. I Trois jumeaux vénitiens, del 1773, sono uno dei
grandi successi della Comédie–Italienne di Parigi.
Goldoni assistette ad una rappresentazione: «il avoit
joué en Italie une des mes Pieces, intitulée les deux
Jumeaux Vènitiens, dont l’un était balourd et l’autre
spirituel; il y donna à ce sujet une tournure nouvelle,
et il ajouta un troisieme jumeau brusque, emporté; il
rendit les trois diff érens caracteres en perfection; il fut
extrêmement goûté et applaudi, et je me fi s un vrai
plaisir de lui abandonner tout le mérite de l’imagination»,
(Mémoires III, III, in Goldoni, I, p. 448).
Di particolare interesse la testimonianza della Correspondance
littéraire: «Les Comédiens Italiens ont
donné le 7 du dernier [dicembre 1773] la première
représentation des Trois frères jumeaux Vénitiens, pièce
italienne en quatre actes et en prose du sieur Colalto
Pantalon. Cette pièce a eu un succès prodigieux et très
mérité […]. La ressemblance qu’elle peut avoir avec
les Menechems et Les frères jumeaux de Goldoni n’ôte
rien du mérite de l’auteur, qui a surpassé ses modèles:
mais le point sur le quel on ne saurait lui donner trop
d’éloges, est la perfection incroyable avec laquelle il
joue lui même les trois rôles des Frères Zanetto. Le
© IRPMF, 2010 – Les savoirs des acteurs italiens, collection dirigée par Andrea Fabiano