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últimas corrientes teóricas en los estudios de traducción - Gredos ...

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PAULO OTTONI –TRADUCTION ET DECONSTRUCTION<br />

leur exig<strong>en</strong>ce sur une scène sociologique. Tel Anglais ne disait-il pas que la langue est un<br />

dialecte with a navy ?<br />

À partir <strong>de</strong> ce comm<strong>en</strong>taire je veux analyser la relation <strong>en</strong>tre différ<strong>en</strong>ce (avec un e) et<br />

différance (avec un a) établie par Derrida (1968: 45-6), où il affirme que la différance (avec un a)<br />

n’est ni un mot ni un concept. Ce néo-graphisme vi<strong>en</strong>t du verbe différer (verbe latin differe)<br />

qui a <strong>de</strong>ux s<strong>en</strong>s distincts. L’un qui peut s’inscrire dans la chaîne <strong>de</strong> la temporisation : un<br />

détour, un délai, un retard, une représ<strong>en</strong>tation; et, l’autre qui a le s<strong>en</strong>s <strong>de</strong> ne pas être<br />

id<strong>en</strong>tique, être autre, discernable, et s’inscrit dans la chaîne <strong>de</strong> l’espacem<strong>en</strong>t. Derrida fait le<br />

comm<strong>en</strong>taire suivant:<br />

Or le mot différ<strong>en</strong>ce (avec <strong>en</strong> e) n’a jamais pu r<strong>en</strong>voyer ni au différer comme<br />

temporisation ni au différ<strong>en</strong>d comme polemos. C’est cette déperdition <strong>de</strong> s<strong>en</strong>s que <strong>de</strong>vrait<br />

composer – économiquem<strong>en</strong>t – le mot différance (avec un a). Celui-ci peut r<strong>en</strong>voyer à la<br />

fois à toute la configuration <strong>de</strong> ses significations, il est immédiatem<strong>en</strong>t et irréductiblem<strong>en</strong>t<br />

polysémique et cela ne sera pas indiffér<strong>en</strong>t à l’économie du discours que j’essaie <strong>de</strong> t<strong>en</strong>ir.<br />

Nous pouvons nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si la différance (avec un a) fait partie <strong>de</strong> la langue<br />

française? Ou <strong>de</strong> l’idiome français ? Ou <strong>en</strong>core, dans quel dialecte nous pouvons l’id<strong>en</strong>tifier ?<br />

Or, les réponses possibles n’aurons aucune importance. Ce qui est important, pour ma<br />

réflexion, c’est la possibilité <strong>de</strong> poser ces questions. Je vais à partir <strong>de</strong> cette argum<strong>en</strong>tation<br />

poser <strong>de</strong>ux hypothèses pour analyser la relation <strong>de</strong> ce néo-graphisme avec la question <strong>de</strong><br />

(la) traduction et <strong>de</strong> la contamination <strong>en</strong>tre les langues. Cette contamination est constitutive<br />

<strong>de</strong> la relation <strong>en</strong>tre traduction et déconstruction 2 . La différance (avec un a) est le résultat<br />

d’une contamination <strong>en</strong>tre langue et idiome. C’est-à-dire, les <strong>de</strong>ux s<strong>en</strong>s du verbe différer<br />

apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t sémantiquem<strong>en</strong>t à la langue française. Cela explique l’aspect idiomatique<br />

décrit par Derrida. Ainsi, pouvons-nous affirmer à partir <strong>de</strong> la contamination que: 1)<br />

l’idiomatique est le résultat <strong>de</strong> la contamination <strong>en</strong>tre la langue et l’idiome. Par conséqu<strong>en</strong>t:<br />

2) une langue parle plus qu’un idiome. Ces <strong>de</strong>ux hypothèses vont nous ai<strong>de</strong>r à p<strong>en</strong>ser la<br />

question <strong>de</strong> (la) traduction comme contamination constitutive et nécessaire <strong>de</strong>s langues.<br />

Écoutons <strong>en</strong>core Derrida (1998: 223) :<br />

Il n’y a pas <strong>de</strong> métalangage traductologique qui ne soit assujetti, comme idiome,<br />

<strong>en</strong>core, au drame qu’il prét<strong>en</strong>d formaliser ou traduire à son tour. On ne parle jamais <strong>de</strong><br />

traduction dans une langage universel, hors d’une langue naturelle (intraduisible – à<br />

traduire).<br />

Cette constatation “qu’il n’y a pas <strong>de</strong> métalangage traductologique” et “qu’on ne<br />

parle jamais <strong>de</strong> traduction dans une langue universelle, hors d’une langue naturelle<br />

(intraduisible – à traduire)” nous permet <strong>de</strong> discuter la traduction a partir <strong>de</strong> la différance<br />

(avec un a). C’est-à-dire, la différance est déjà contaminée, elle fait apparaître l’idiome, l’aspect<br />

idiomatique d’une langue naturelle (intraduisible – à traduire).<br />

Deux comm<strong>en</strong>tateurs <strong>de</strong> la déconstruction discut<strong>en</strong>t, <strong>de</strong> manière particulière, le<br />

rapport <strong>en</strong>tre la contamination et la pureté pour la déconstruction. Selon B<strong>en</strong>nington<br />

(2000: 40-41), la contamination joue un rôle décisif pour et dans la déconstruction. Il<br />

affirme :<br />

2 Je dévellope aussi les réflexions sur la relation <strong>en</strong>tre traduction et déconstruction dans <strong>de</strong>ux communications:<br />

Traduction réciproque et double bind: la langue <strong>de</strong> Jacques Derrida et ses traductions, prés<strong>en</strong>tée le 3 et le 5 août 1999, au 12th World<br />

Congress of Applied Linguistics (AILA’99), réalisé à Waseda University, Tokyo, Japan ; et, La traduction au manifeste et<br />

double bind, prés<strong>en</strong>tée le 5 juin 1999 au Congrès <strong>de</strong> sci<strong>en</strong>ces et humaines – Traduire pour la société <strong>de</strong> <strong>de</strong>main, réalisé à l’Université <strong>de</strong><br />

Sherbrook, Québec – Canada.<br />

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