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últimas corrientes teóricas en los estudios de traducción - Gredos ...

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PAULO OTTONI –TRADUCTION ET DECONSTRUCTION<br />

[…] in all <strong>de</strong>constructive situations: one of an ess<strong>en</strong>tial contaminability which aims<br />

to account both for the possibility of any purety whatsoever, and for the a priori impossibility<br />

of the (ev<strong>en</strong> i<strong>de</strong>al) achievem<strong>en</strong>t of any such purity. [Dans n’importe quelle situation <strong>de</strong> la<br />

déconstruction: l’une, d’une contamination ess<strong>en</strong>tielle qui a <strong>de</strong>ux possibilités comme objectif,<br />

considère soit la possibilité <strong>de</strong> n’importe quelle sorte <strong>de</strong> pureté et l’impossibilité a priori <strong>de</strong><br />

la réalisation <strong>de</strong> n’importe quelle pureté.]<br />

Petrosino (1983: 126-127) comm<strong>en</strong>te, aussi, le rôle <strong>de</strong> la contamination pour la<br />

p<strong>en</strong>sée <strong>de</strong> Derrida. Il dit:<br />

La p<strong>en</strong>sée <strong>de</strong> Derrida se voit donc traversée et structurée par le concept <strong>de</strong> pureté<br />

ou, mieux peut-être, par son opposé, le concept <strong>de</strong> contamination, et ces <strong>de</strong>ux termes<br />

s’impliqu<strong>en</strong>t selon un rapport que l’on peut formuler <strong>de</strong> la manière suivante: la pureté est<br />

impossible parce que la contamination est nécessaire.<br />

Petrosino affirme que la contamination est nécessaire et la pureté est impossible, il<br />

révèle le double bind constitutif <strong>de</strong> la p<strong>en</strong>sée <strong>de</strong> Derrida. Pour la déconstruction, “la pureté<br />

est impossible parce que la contamination est nécessaire”. Il nous montre que la<br />

contamination est à la fois nécessaire et impossible. Nous pouvons dire que la<br />

contamination et la traduction, aussi nécessaire et im-possible, se trouv<strong>en</strong>t face à face.<br />

Petrosino (1983: 145) continue:<br />

La prés<strong>en</strong>ce est donc effet; elle est un effet et non l’originaire, elle est un effet qui<br />

ne peut ni ne doit se faire passer pour l’original […] l’originaire n’est donc pas l’origine,<br />

originaire est indécidable [ …] la prés<strong>en</strong>ce se donne <strong>en</strong> tant que contaminée.<br />

Si, la différance est un effet et non l’originaire, elle est un effet qui ne peut ni ne doit<br />

se faire passer pour l’original. Ainsi, nous pouvons affirmer que la différance se donne <strong>en</strong> tant<br />

que contaminée.<br />

La contamination – du latin contaminatio – signifie: souillure [marque laissée par la<br />

contamination] résultat d’un contact impur; <strong>en</strong> linguistique (voir analogie): contamination<br />

d’un mot par un autre (Le Petit Robert, 1981: 377). Alors, quel a été le contact im-pur <strong>de</strong> la<br />

différance? Par quel mot la différance a été contaminée ? Pour la déconstruction, arriver à la<br />

pureté est un objectif impossible parce que la déconstruction met <strong>en</strong> scène cette<br />

contamination <strong>en</strong>tre les langues et l’autre, <strong>en</strong>tre la prés<strong>en</strong>ce et l’originaire. Cela veut dire<br />

que sans contamination il n’y a pas <strong>de</strong> déconstruction. Derrida (1999: 73) affirme :<br />

Accueillir l’autre dans sa langue, c’est t<strong>en</strong>ir compte naturellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> son idiome,<br />

ne pas lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> r<strong>en</strong>oncer à sa langue et à tout ce qu’elle incarne […]. La langue est<br />

un corps, on ne peut pas lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> r<strong>en</strong>oncer à cela.<br />

Traduire est une certaine manière “d’accueillir l’autre dans sa langue”, c’est t<strong>en</strong>ir<br />

compte <strong>de</strong> son idiome, c’est savoir qu’il n’y a pas <strong>de</strong> limites <strong>en</strong>tre le moi et l’autre, qu’il n’y<br />

a pas <strong>de</strong> frontières <strong>en</strong>tre les/<strong>de</strong>s langues et les/<strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> la traduction. C’est la<br />

contamination qui nous révèle qu’il n’y a pas <strong>de</strong> frontière <strong>en</strong>tre la langue et l’idiome,<br />

comme nous avons constaté dans la différance (avec un a). C’est à partir <strong>de</strong> l’im-possibilité<br />

d’arriver à la pureté qu’on peut affirmer <strong>en</strong>core avec Derrida (1982: 134) que:<br />

la traduction peut tout, sauf marquer cette différ<strong>en</strong>ce linguistique inscrite dans une<br />

seule langue, cette différ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> système <strong>de</strong> langues inscrite dans une seule langue ; à la<br />

limite elle peut tout faire passer, sauf ça, sauf le fait qu’il y a, dans un système linguistique,<br />

peut-être plusieurs langues, quelquefois je dirais même toujours, plusieurs langues, et il y a<br />

l’impureté dans chaque langue.<br />

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