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Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

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— ^2^ —<br />

Notre <strong>et</strong>. <strong>de</strong> Tangue est confirmée par un l'actum re<strong>la</strong>til<br />

au droits d'un évêque sur <strong>la</strong> tangue au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> St-Lo :<br />

« Tangue estoit ce qu'ailleurs aucuns appellent Fange... <strong>et</strong><br />

icelle appelée Tangue comme estant pure fange. » Le fr.<br />

maritime Tanguer, Tangage, se dit <strong>du</strong> navire qui enfonce<br />

son avant dans l'eau, <strong>et</strong> primitiv. dans <strong>la</strong> boue, <strong>la</strong> tangue.<br />

FEURRE , s. m. paille , foin , <strong>du</strong> bref. Fourza, Farsa,<br />

remplir, ou peut-être mieux <strong>de</strong> l'isl. Fodr, nourrir, en<br />

b.-l. Fodrum, Fo<strong>de</strong>ragium, d'où le fr. Fourrage, Fourrer,<br />

Fourrure, Fourrier, Fourreau, feurbe, restée Paris<br />

dans <strong>la</strong> rue <strong>du</strong> Fouarre, se disait en v. f., il se dit en pic.<br />

<strong>et</strong> en H.-N., comme dans ce vers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Muse n. :<br />

On n'eust osé sortir sans feurre à son capel.<br />

On dit prov. en Bray : « Rebattre le feurre <strong>de</strong> ses g<strong>la</strong>nes, »<br />

pour redire, rabâcher, focrrier <strong>et</strong> foyer, en Bray, désigne<br />

un agneau d'un an qui a toujours été nourri dans les herbages.<br />

AFFOURER, muuir <strong>de</strong> fourrage (Orne); affocrrée,<br />

certaine quantité <strong>de</strong> fourrage ; en Berry on dit affe^er ,<br />

nourrir <strong>de</strong> foin.<br />

FRIME , s. f. semb<strong>la</strong>nt , apparence : « Faire une chose<br />

pour <strong>la</strong> frime, » en br<strong>et</strong>. Dremm <strong>et</strong> Frem, physionomie;<br />

en b.-l. Fnimen, en v. Frume, mine : « Renart qui s<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

tantes frumer, (7?. <strong>du</strong> Renart, ii. \&\.) en argot Frimer,<br />

envisager, frimousse, visage, pris en sens railleur : « On<br />

se barbouille les frimousses. » (Henria<strong>de</strong> trav.) Ce mot est<br />

comp. <strong>du</strong> précé<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> <strong>du</strong> v. f. Mouse, visage, l'a. Motith,<br />

qui se disait en v. f., <strong>et</strong> d'où nous est resté Moue : « Une<br />

talmouse pour bouter <strong>et</strong> fourrer sa mouse. » (Testament<br />

<strong>de</strong> F. Villon.) En argot Frimousser, tricher au jeu, litt. se<br />

donner les figures , <strong>et</strong> Frimousseur, tricheur, frime est <strong>du</strong><br />

fr. pop.; il est prononcé d'une manière ouverte, à <strong>la</strong> manière<br />

a., dans <strong>la</strong> bouche <strong>de</strong>s paysans <strong>de</strong> Molière : « Pourquoi<br />

toutes ces fraimes là? A quoi est-ce que ça vous sart? »<br />

{Méd. malgré lui, ^erActe.)<br />

FROC, fro, (Guern.) s. m. lieu inculte, en ïû.Fraoch.<br />

En V. n. le Froc était une p<strong>la</strong>ce plus <strong>la</strong>rge que le chemin ,<br />

fréquemment citée dans les chartes n. : « De quodam redditu<br />

vocato le Fro. » (Extenta <strong>de</strong> Guernerio.) « Froca que<br />

habebat communia. » « S'il y a <strong>la</strong>rges p<strong>la</strong>ces c'on apele<br />

fros. » (Coût, <strong>de</strong> Beauvoisis.) « Un fief assis... <strong>de</strong> l'autre à<br />

côté au frou <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville. » En ^ 403 , à Condé-sur-Risle :<br />

« Douze froz , nomme communes. » Le Froc est appelé

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