Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

— 4()2 —
MARCÉES, du 1. marcere, se flétrir, d'où ^• le fr. bot.
Marcescent , l'a. marcid, marcour, et sans doute mar,
corrompre; le fr. possède Marasme, même rad., ea a. marasmus
((xotpatvw). Quant a Marc, il se rattache aux
AMURCÉES, du 1. amurca, marc, corrél. du gr. aixEpyoj,
traire, extraire.
MARÉES, du 1. mare^ rad. universel qui exprime l'on,
de gargouillement, et développé aux orig. celt., V. mor:
mais à la forme 1. se rattachent plus spec. 1" le fr. Mer
Marin, Marais, Maritime, Marcaige, Marinade, Marécage
Marcassin, litt. plongé dans la bauge, Marenne, Mare
Marcage, Marée, Amarrer, Marsouin (maris suinus), Mer
luche, eu v. f. merlus {maris lucius) , Cormoran [corvus
marimis), etc; 2° l'a. meer,niir, marsh, marine, maritime,
cormorant, marinate, marish, tnaritimal, maroon, matelot
malfaiteur, en fr. nègre marron ou fugitif, en v. a. merlyn,
morue, en a. ling, etc.; 3° le n. mé, mer : « La mé est pus
riche que la terre, » comme dans le R. de /?., v. ^29 , où
sans doute on prononçait ainsi :
Nonnanz se Caiseient nomer
Ki veueienl de ^orlh par mer.
On dit d'un ivrogne : « 1 bereil la me et les peissons; »
MiEETTE, petite mare; MOiBE, mare; maeiie, marée; de-
MARBEE, faire partir, conduire : • Démarrer la bru, » c. à d.
conduire la mariée; marin-iNE, marine; meulu, s. m., merluche;
MAES()i]i.\, homme sale; mabois, marais, d'où le n. pr.
Le Marois. Le v. f. marine, rivage et mer, se conserve près
du M. Sl-M. dans Villedé-de-Marine , et dans le R. du M.
S. M. , on remercie l'archange d'avoir sauvé une femme
des flots • en cel marine » (v. 3683) ; on trouve encore
dans la Descr. de N., par Nagerel : « Au long de la marine
y a ville et port de mer; » maueïeur, mareïeuse, pêcheur,
pêcheuse, litt. de marée (Granv.), V. le rom. de F. Girard.
Berthe la mareïeuse ; quant aux mots malinas et ledones,
que Scaliger appelle saxons, le premier est évidemment 1. :
de là vient maline (le Havre), marée; Jal en donne une curieuse
et. : MaXa r,v j'allais fort; MARiKEAU, MAK!^ET, mari-
,
nier, d'où le n. pr. Le Marinel , spec, sur le litt. et dans
la Hague; mabi^er, naviguer : V. lachauson : Beau marinier
qui marines, Intr., p. 304.
Du 1. mare dérive le 1. mergere, plonger, d'où le fr. Immerger,
Emerger, id., en a. marge. Margelle, du 1. margo,
bord de l'eau, d'un puits, en bot. Marginé, en n. mabzelle