Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

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marchiés sont coume no les fait; merchand, marchand :
iN'y a pas merchand qui tréjous gangne ; meuchandise ,
marcliandise, et à Val. genitaiia; marchandage, prix convenu
pour un travail, par opp. au travail à la journée;
>iARCfiA.\DOi'R , qui aime à marchander ; la mesure d'usage
s'appelle mescke marcuaisde; marchainder (ne pas), traiter
sévèrement, c. à d. ne pas parlementer, dire hrusquement
son fait; en v. n. marchéer avait ce sens ; Wace veut dire
qu'on n'épargne pas les fugitifs : « Ki un pout ataindre ne
'le va marcliéant. » {R. de liou, v. 4281)
De mem* vient merere, gagner, prira. en nature, d'oîi
Mériter, iMérile, Emérite, Démériter, Méritoire, l'a. merit,
meritorious , demerit , le n. cEOix-î)E-MÉBiTE, toute croix de
décoration; du même rad. le 1. meretrix , en a. meretricious,
en v. f. 7nereirical; en v. f. merir, mériter, mamne,
prostiluée : si estoitfîz d'une marane, comme tu es. (Marot.)
MERÈES, du 1. merus , d'où l'a. mere, merely, le n.
MERELLE (Bay.), s. f. , petit cidre, dim. de merus {Diet, du
2)at. n.) , en v. f. mère, sûr, certain , sens de l'a. mere,
franc, vrai; du 1. înerus vient merum, vin pur, d'où mem-
ria (Isid.), cabaret, et le 1. merenda, collation, en v. f.
merende, marende, meren, en bret. mern, goûter, d'où le nom
d'un village près Val., Marendé, guinguettes et champs où
l'on va faire la collai ion de temps immémorial.
MERGITÉES, du 1. rnerges , mergitis, botte, javelle,
donne le dim. mergila, faulx, d'où le v. n. méril, conservé
dans les n. pr. Méril, du Méril, et sign, les épis restés à la
place des gerbes : * Le bouvier a tous les mériz, quant
l'en carie lesgarbes; » (Liv. des Jurés S. Oen) et vers
1240 : « Debent habere le rasteleiz pratorum et de unoquoque
muslone le meeril ; (Reg. redd 31. S. M., f. .30) et
dans un acte du i3e s. : « Les meiris deu mois d'aaust,
quant qu'il en pot coillir au raslel. » Cf. ce coillir (colligere)
à l'a. coil. Le foin laissé par la fourche s'appelait sostres ,
du 1. subtrabes: « Sostres, scil. quod remanet post fulcam. «
(Cari, de Jumièges.) Cf. les loc. dites Méril, Méris.
MÈRULÉES, du 1. merula, merle, on. de grouillement,
de roucoulement, vif, en n. mêle, merle, en v. a. melle;
MERLOT, petit merle; merlesse , la mère merle : Prendre la
merlesse sus 1' nid; le fr. herald, ajoute Merlette; chante-
MÈLE. CANTEUERLE, uom de loc. Htt. bois, bocagc où chante
le merle.