Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

imaginaire , bêle eiïroyante ; un menace les enfants de la
liépabde; en v. a. lebard, léupard, en a. leopard ei libbard;
selon Palsgrave, le v. a. lebardeesi une bêle qu'il appelle
^eo/)mf; LucF.iiNE, bêle qui sertd'épouvantail. Ajoutons
le fr. héraldique Lcopardé. Le fr. Lion, dérivé du \. leo,
dont le dim. est Lionceau, est assez commun comme n. pr. ;
en a. lion, lioness, el leonine, lé(»nin; la loc. n. Forêt de
Lions, d'où la commune Lions-la-Forêt, parait, malgré son
nom du moyen-âge, De Leonibus, avoir été iippelée Locho-
on y a trouvé de remar-
nia du temps des Romains :
quables antiquités romaines. Cf. Lions-sur-.Mer. La part
du lion s'appelle dans l'Av. : « La pari de Montgomery :
tout pouer li et ren pouer les autres. « En N. on appelle
PAS ou l'iED-DE-LioK le ranwiculus repens; dandelion en a.,
ou le fr. Dent-de-lion, est le Pissenlit, en fr. Liondent. Le
V. n. lubergne, cité parmi les fourrures qui paient une taxe
dans la Coût, de la Vie. de l'eau de R. , semble être notre
mot LUCER.NE, issu de Léopard, comme l'a. lebard; il est
aussi ibid, sous forme de leuberge et lamberge. V. ap.
M. de Beaurepaire, p. 287 et suiv.
LIESSE, joie , du 1. lœtitia, est resté dans un nom de
dévotion, N. D. de Liesse, en v. n. léece : « De leece funt
tuit semblant; » (7?. du M. S. M., v. 764; le v. f. lie,
joyeux , subsiste en fr. dans Chère-lie, accueil gai, du 1.
lœtus, quidcmnait aussi au v. f. la forme lé, lié, liez, d'où
le n. pr. Le Liais; l'a. glee, joie, a du rapport avec ces
mots, ainsi que glad avec Ixtus ; toutefois, une orig. scand.
est possible: lee, joie, en sued. , et tous ces mots se réunissent
en une orig. commune. Le pat. n. a aussi son mot
qui garde lie, c'est peulie, adj., gauche, maladroit, parùm
Isetus. Il y a dans l'Orne un mot qui semble garder lœtitia
tout entier, c'est liftice, s. f., enfant espiègle; mais ce mot
peut être un sens métaph. de laixice, animal vif et souple.
V. LAITO.
LIET, lit, du 1. lectus; on dit à Mortain d'un lit dur :
Ch'est un liel d'Angliais :
Cba n' mollit pas aux Fiançais.
Le V. n. disait liet et liez : « En son liet se laissa chaeir. »
( R. de Rou, V. ^5345 ) « Ne poenl asseur reposer en lor
liez. » (Ibid. ) On dit aussi let à Av. , comme dans une
chanson du Bulletin (^853 , no 4) : « Embrasser les fdles
sur le coffre, au pied du let. » challiet, bois de lit, châlit,
litt. châsse de ht ; ce mot est dans Rabelais. L'a. a gardé