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Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

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— ^56 —<br />

d'où SATRouiLLE, S. f. <strong>et</strong> sATRociLLON . P. m. femiTic ou<br />

homme malpropre , satrouille , seiche, substance molle <strong>et</strong><br />

visqueuse. On dit encore toijin , homme sale, toiine, chevelure<br />

sale <strong>et</strong> tabatière étroite; on dit touillée, une volée,<br />

comme on dit pop. une brossée, une peignée. J. <strong>de</strong> Gar<strong>la</strong>n<strong>de</strong><br />

dit en son Di<strong>et</strong>. : « Trahale dicitur à traho gallicè<br />

,<br />

TraaiL » On disait aussi en v. f. Trou<strong>et</strong> : a II faut filer au<br />

trou<strong>et</strong><br />

Denis.)<br />

sur les costez <strong>de</strong> cest apostre. » (Martyre <strong>de</strong> St~<br />

TRUANDER, gueuser, <strong>du</strong> br<strong>et</strong>. Truand, truand, Truan<br />

en kymri, <strong>et</strong> Trugghanta en gaëi. <strong>et</strong> en irl., malheureux;<br />

TRUANDISE , S. f. vagabondagc. Prov. : « Qui fit <strong>normand</strong><br />

fit truand. » En argot Trncher, gueuser, Truchc, aumône.<br />

Rapprochons <strong>de</strong> ce groupe l'ét. <strong>de</strong> Bâtard, que M. <strong>du</strong><br />

Méril tire <strong>du</strong> mol bas , d'orig. celt, <strong>et</strong> que détermine ce<br />

texte <strong>de</strong> Mouske sur Ch. Martel , v. \ 558 :<br />

El ( Pépin ) s'eut <strong>de</strong> bas un fil<br />

Ki moult ol haut cuer <strong>et</strong> gentil.<br />

Y. C<strong>et</strong>te finale lopog. représente <strong>la</strong> terminaison celt, en<br />

m (eau), prédominante dans le Midi; par ex. Damigny<br />

est parti <strong>de</strong> Digmaniacum : « Vil<strong>la</strong> Digmaniacum quœ sita<br />

est in pago ossismensi , in centena Alencionensi. » (C/iron.<br />

<strong>de</strong> Fontenellc, ^^e s.) Ainsi <strong>de</strong>ux loc. <strong>de</strong> l'Av., St-Pair <strong>et</strong><br />

Beauvoir, étaient primit. Sessiacum, <strong>de</strong>venu Sessy, <strong>et</strong> Atisteriacum,<br />

<strong>de</strong>venu Austry. Cf. vil<strong>la</strong> Danciacum, lOe s..<br />

auj. Doncé, arrond. <strong>de</strong> Mortagne, <strong>et</strong> Sou<strong>la</strong>ngy, arrond. <strong>de</strong><br />

Fal., Solengiacum , ap. 0. "Vital. Cf. aussi le suffixe indien<br />

Lach (lieu, d'où locm), <strong>et</strong> le suffixe Loch, <strong>de</strong>s loc. germaniques.<br />

C<strong>et</strong>te finale Ac est aussi suivant Davies . un suf-<br />

,<br />

fixe irl. indiquant propriété ; ainsi le Brennacum <strong>de</strong> Grég.<br />

<strong>de</strong> Tours <strong>et</strong> <strong>de</strong> Fre<strong>de</strong>gaire, auj. Braine, est l'habitation<br />

<strong>du</strong> chef, Brenn, dont les Romains ont fait le n. pr. Brennus<br />

; ce mot existe en irl. : Ossian se fît aimer <strong>de</strong> <strong>la</strong> fille<br />

<strong>du</strong> Brenno, ou chef <strong>de</strong> Rego. Même formation à l'époque<br />

gallo-romaine : Tiberiacum, Berchem , Juliacum, Juliers,<br />

ou ville <strong>de</strong> Tibère . ville <strong>de</strong> Jules. Cf. <strong>la</strong> finale gr. «xo;.<br />

Tandis que l'usurpateur Maxime n'a <strong>la</strong>issé qu'un mauvais<br />

souvenir en N. où maxi sign, méchant, par ex. à Bay., il<br />

a été chanté par les Gallois , comme on le voit dans le<br />

Mabinogion <strong>de</strong> <strong>la</strong>dy Charlotte Guest ; ce recueil , dont<br />

le titre sign, récit romanesque , nous montre Macsen

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