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Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

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— 170 —<br />

lier : « Anselmus Passegue. • (aive) . Cf. les Aiguës , Aix ,<br />

<strong>du</strong> midi <strong>de</strong> <strong>la</strong> France.<br />

2° Ensuite, sous <strong>la</strong> forme douce, Agua a donné aige, auge;<br />

AUGET, s. m. p<strong>et</strong>ite auge (Aquagium ou Alveus) . On dit prov. :<br />

« L'aûge est faite pouer le cochon, » c. à d. <strong>la</strong> femme est<br />

assortie avec le mari. La forme Algia, d'où le pays d'Auge<br />

<strong>et</strong> d'Eu (Algia <strong>et</strong> Augus) , était même un subst. pour dire<br />

sol humi<strong>de</strong> : on trouve dans <strong>la</strong> charte <strong>de</strong> fondation <strong>de</strong> St-<br />

Et. <strong>de</strong> Caen : « Cum sylva, algia <strong>et</strong> cum terris. » Une localité<br />

d'Auge a gardé <strong>la</strong> forme primitive d'Aubin-sur-Algot;<br />

il y a un vil<strong>la</strong>ge d'Alge près <strong>de</strong> Gournay. augeu, à'Algia,<br />

boue : « Tu vas tomber dans l'augeu. » augeron est le nom<br />

<strong>de</strong>s habitans d'Auge, <strong>et</strong> en gén. <strong>de</strong>s marchands <strong>de</strong> bestiaux.<br />

La forme Auve réc<strong>la</strong>me Auville, sur le Vey <strong>et</strong> <strong>la</strong> Vire, <strong>et</strong>, en<br />

s' adoucissant encore , Auxais , Auseboc , Auzouville , Azeville,<br />

<strong>et</strong>c. On trouve Auva : « Juxtà ripam ipsius fluminis<br />

Auvie. » (Auge) (Ap. Mabillon, Acta S. Scubilionis, 84.)<br />

On employait en N. Aeuer pour arroser : « Lequel pré pu<strong>et</strong><br />

estre aeué troiz foiz en <strong>la</strong> saison. » {Et. <strong>de</strong> M. Delisle, 273) ;<br />

c'est le fr. Evier <strong>et</strong> l'a. Ewer, aiguière. On trouve pour<br />

baigner « Enyaver » dans le Compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> comté d'Eu<br />

(f. 55). L'Aquagiume&[ <strong>de</strong>venu en \. f. Age, ce qui explique<br />

<strong>la</strong> loc. pop. : « Etre tout en age, » c. à d. en eau. En a.<br />

Eaves sign, gouttière, <strong>et</strong> Eve, <strong>de</strong>venir humi<strong>de</strong>; on trouve<br />

aussi pour le pat. <strong>de</strong> divers comtés a. : Eware, porteur<br />

d'eau, Ewer, aiguière, Etvte, verser <strong>de</strong> l'eau, <strong>et</strong> Everose,<br />

rose d'eau, contr. en Eurose. (Halliwell's Di<strong>et</strong>.) On re-<br />

trouve Aive dans <strong>de</strong>s suffixes topog. n., comme : l'Evieux<br />

(aquosus), altéré dans Savigny-le-Vieux, situé sur plusieurs<br />

cours d'eau dans St-Martin-le-Vieux , , sur le bord <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

mer , dans Salmonville-l'Éage dit encore Salmonville-<strong>la</strong>-<br />

,<br />

Rivière, arr. <strong>de</strong> Rouen. C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière forme leage est<br />

l'argot a. Lage^ eau. £'t;e entre dans le n. pr. Boilève, dont^<br />

Boileau est le syn. mo<strong>de</strong>rne. Ouche est une forme <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

famille, comme le paysd'Ouche, en partie n., malgré l'ancien<br />

1. Uticum. La forme Ebe, d'où le fr. Ebe, marée montante,<br />

<strong>et</strong> Ebée, vanne, en v. f., entre dans Ebécrevon, près<br />

<strong>de</strong> St-Lo, écrit aussi Hébécrevon. Ces diverses formes pro<strong>du</strong>isent<br />

plusieurs noms <strong>de</strong> rivières : <strong>la</strong> Dive, <strong>la</strong> Div<strong>et</strong>te , « <strong>la</strong><br />

Divel<strong>et</strong>le, » dans une pièce <strong>de</strong> l'abb. <strong>de</strong> Cherb.,<strong>et</strong> Diel<strong>et</strong>te,<br />

qui en est <strong>la</strong> contr., rivière qui forme le port <strong>de</strong> ce nom;<br />

toutefois le fief <strong>de</strong> Dir<strong>et</strong>h pourrait aussi réc<strong>la</strong>mer ce<br />

nom. (V. <strong>de</strong> Gerville, Et. sur <strong>la</strong> M., t^. U 6.) L'Ouve est<br />

improprement appelée <strong>la</strong> Douve, le D étant l'agglutination

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