Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

aloigne. » (Benois. Chron. , n, v. 3629) expression cJii
Bessin; la-loing , et souvent la-le-long, sign, le long fie
cet objet : « Vila sa place là-loing, » montrant le bord du
lit (Cent Nouvelles ; Gl. n. ) ; ALouiMiR, ennuyer, allonger
le temps : « Lances aluignent, liaclies hantent; »
( R. de
Rou) d'où Loiii.\ , enfant ennuyeux et boudeur; po..lol>-
GiNiEK, tarder, remettre, en a. purloin, voler, et tous deux
sign, écarter, pousser au loin (le 1. porro); loingis, lambin,
de même en v. a. lungis (Halliwell's Diet, et celui de Cotgrave)
; loiXgis, dans la langue entaniine. le doigt du milieu;
on dit encore, dans le sens de limbin, St-Longin et St-
Lâche; uma, adv.. longtemps, comme en a. long : « 3' n'en
erai pas por long, s. e. à vivre; loiâe. longe de viuride. en
a. loin; loagère, pierre horizontale ei saillante, ou corbeau
de cheminée;
brique là.
i.ongette (Condé), tissu de laine qui se fa-
LOQUÉES, de loqui (Xoyoç); de là le fr. Eloquence,
Eloquent, Loquèle, Loquace, Loquacité, Locution, Elocution,
Eloge, Colloque, et les comp. Soliloque, Ventriloque,
etc., et l'a. loquacious, loquacity, eloquent, eloquence,
elocution, eulogy^ qui montre son orig. grecque, eulogist,
colloquy, collogue, colloquial, collocution, et les comp.
soliloquy, ventriloquist, etc. , et le n. loque^ce, facilité à
parler, du), loquenlia ; J. Candidus disait : « Aliud esse
eloquentiam, aliud loquentiam. » Nous avons hasardé Elo-
giste, à l'ex. de essayist des A., pour une veine littéraire
toute fr., les auteurs d'Eloges.
LORÉES, du 1. lorum, d'où louette (Villedieu), petite lanière,
bande de cuir ou d'étoffe, comme le 1. lorum; louiqde,
chiffon; le 1. a le dim. loricula; loriquette, petite portion;
peut-être de là loikit, lobeau, i.obiot, bouton sur l'œil, et
LocBiAu, goitre; de lorum vient le 1. lorica , cuirasse, en
V. f. torique; en v. f. loriquier, fabricant de cuirasses,
resté dans les n. pr., comme Loriquet; de même lorinier,
en a. lorimer et loriner, éperonnier, loricate, plaquer;
Palsgrave trad, le v. a. lorrell en le fr. Loricart; toutefois
loriner, en a., est la bonne forme, comme dérivant du v. f.
lorain, frein, mors; en bot. Loranthe désigne une plante
dont le calice est découpé en lanières; en v. lorandier,
valet de charrue, litt. qui tient les lorains, et loriUart,
lance tenue avec une lanière.
LUCIÉES, du 1. lucius, brochet, en v. f. lus, lusel, en
v. a, luce : « À fysshe, dit Palsgrave, en fr. lus, » brochet;