Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

p. 306, OÙ il faut lire « le moy ; » à Gr. une espèce de
crabe ou araignée de mer, pochée en été, est dite « Crabe
la mi-mai, coue
de moy; » on dit Mai dans les prov. : «A
d'hivé; — Fred mai et caud juin donnent pain et vin. »
MALÉES, du 1. malus, d'où ^•' le fr. Mal, masc. Maie,
fém., comme dans la Maleheure et Malerage, Mauvais, en
v.f, nialves,de tnalus (malvs) ,(]c\\eni Mali.Mau, comme dans
le V. f. malitorne, maie tornatus, d'où le type de Maritorne.
Mauvis (mala avis), oiseau malfaisant, Mar dans q, q.
corap., par ex. Maroufle (mal ronfle , c. à d. lâche), Marmiteux,
pauvre et plaintif, de viale mitis; on disait même
mar, mal, seul : Ja mar en douterez, vous en douteriez
mal; Maroufle, litt. mal-roufle, c. à d. lâche, litt. mal
vigoureux, Maraud, litt. mauvais rôdeur, et non du gr.
[jLtapoc; Mau, comme dans iMaussade, Maudire . Mé, comme
dans Mécontent, Mes, comme dans Mésestimer. V. l'art.
GALi; nous ne citerons ce préfixe que dans les mots simples
ou lescomp. fr., où le simple n'existe pas : Malandre , en
1. malandria, Malice, en 1. malitia. Malin, de malignus ,
Malingre, de7nale-xger. Malotru, de male-astructus , mal
bâti , dans Rab. malauctru, Maletôte , exaction , de maltollir,
malè-toUere. Maussade, de malè-sapidus , de sade,
en V. f. sage et gracieux, du fr. Maussade, l'a. a gardé la
syll. forte. 5a(/, triste. Méchant, part. prés, àcmeschoir, litt.
malheureux :
iVIéchcf, l'a. mischief;
Et d(\srohoit les marcheanls.
Mont en i (ist de mescheanfs.
2° L'a. malanderSy malapert qui renferme Maie, malecon-
ient, malice, malign, et le Mes fr. devient mis , pour former
des comp. très-nombreux dans cette langue, comme
misconduct, etc.
3° Le n., où la préfixe male devient Gali, Gau, et dont
nous avons donné des ex. à l'art, galt , auquel nous
ajoutons gaccodrté litt. mal écourté, , offre les mots suivants
: MA, mal : Ma sus ma n'fait pas santal ; ma, haut-mal :
Tumber d'ma, de même en Berry; male, mauvaise : La
Male-chance; les marins disent la Male-mer, c. à d. la
gros-se mer; aussi on conserve au Havre le souvenir de la
MALE-MàBÉE qui, OU 1327, faillit détruire cette ville; de là
MALE-BERBE, MALHERBE, à ViU. MODAISE-HERRE : Marchicr SUS
la maie herbe ; elle joue en N. le rôle de la Jettatura en
Italie; milhtrue sign. spec, le Plumbago. V. sur cette herbe