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Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

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— -158 —<br />

ABHME, abime, dans le sens d'énorme quantité; en<br />

par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> pommes on dit : « Y'en a eun abiime... les poumiers<br />

en sont abiimais. » Ce mot a été fém. : « Mers <strong>et</strong><br />

abismes profon<strong>de</strong>s, » (Molin<strong>et</strong>.) comme le 1. Abyssus; en<br />

a. Abyss, abiimer, gâter, perdre, litt. j<strong>et</strong>er dans l'abîme,<br />

hyperbole pop.<br />

ABOMINER, exécrer, abominari; le fr. n'a qu'Abomination<br />

<strong>et</strong> Abominable ; on dit : « Abominer <strong>de</strong> sottises ; »<br />

en a. Abominate. Cf. abolir dans « Femme abolie <strong>de</strong> quenailles,<br />

» c. à d. fatiguée par une abondante maternité.<br />

ABRE , arbre ; le n. comme l'a. aime à supprimer l'R<br />

<strong>de</strong>vant une consonne. Vauge<strong>la</strong>s dit dans sa 403^ Observ.<br />

qu'on disait autrefois Abre à <strong>la</strong> cour; <strong>de</strong> là abrier, abriter,<br />

auquel se rattache le fr. Abri, abrier se dit dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue<br />

maritime n.; VAbre major était le grand mât <strong>de</strong>s galères ;<br />

« Pour l'amour <strong>du</strong> buisson va <strong>la</strong> brebis à l'abre, » selon<br />

un prov. cité par L. <strong>de</strong> Lincy. Il se disait en v. f.; il est<br />

dans G. <strong>de</strong> Tyr, au I3e s. Montaigne dit : « En manière<br />

qu'elle les abriast. » {Essais, L. i, ch. 20.) abrias , abri,<br />

en <strong>la</strong>ng. Abriga. abreau p<strong>et</strong>it arbre en<strong>du</strong>it <strong>de</strong> glu pour<br />

,<br />

prendre les oiseaux , cité par L. <strong>du</strong> Bois (Gl. n.) qui<br />

,<br />

mentionne aussi bois d'arbe <strong>et</strong> arbre pour le pommier ,<br />

considéré sans doute comme l'arbre par excellence en N.;<br />

ABRIC0LER, (Av.) abriter; arborée, û! Arbor : il y avait en<br />

Normandie <strong>de</strong>s portes <strong>de</strong> villes appelées Arborée; c'était<br />

sans doute une porte auprès <strong>de</strong>s bois ou entourée d'arbres.<br />

Ainsi, à Bayeux : « St-Loup s'avance vers <strong>la</strong> bêle dont <strong>la</strong><br />

r<strong>et</strong>raite était dans un bois proche <strong>la</strong> porte Arborée. » (Pluqu<strong>et</strong>.<br />

Essai hist. sur Bay., 333.) Le Livre vert <strong>du</strong> chapitre<br />

d'Av. signale dans c<strong>et</strong>te ville une rue Dorée, paroisse <strong>de</strong><br />

N.-D.-<strong>de</strong>s-Champs, dont le nom pourrait bien être une<br />

altération. Rob. Cenalis dérivait, toutefois sans vraisemb<strong>la</strong>nce<br />

historique, le nom d'Avranches d'Arboricce, Arbor<strong>et</strong>anus<br />

: « Ab arborum frequentia. » C<strong>et</strong>te localité encore<br />

très-boisée l'était beaucoup plus au 16e s. à l'époque <strong>du</strong><br />

pré<strong>la</strong>t. Rouen a aussi sa Porte-Dorée. A St-Lo c'est <strong>la</strong><br />

Porte-Dolée , <strong>du</strong> côté <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle coule <strong>la</strong> Dolée.<br />

ABSOLU (jeudi), le Jeudi-Saint ou d'absolution :<br />

Au Jeudi absolu<br />

L'querêime est sus l'c...;<br />

Au Vendredi-Sainl,<br />

Il est sus les reins ;<br />

Au Samedi bénit<br />

L'querêrae est fini.

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