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Histoire et glossaire du normand de l'anglais et de la langue ...

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— 180 —<br />

ainsi Vampey, empeigne . signiûe Avanl-pied , en passant<br />

par <strong>la</strong> forme intermédiaire qui est dans le Di<strong>et</strong>, <strong>de</strong> Palsgrave,<br />

Vant-pié. On peut citer encore Vantbrace, Vantage,<br />

Vanguard, Vaneourier, Vaimure f avant-mur). Spencer<br />

écrit Advaunst, avant, va <strong>de</strong> l'avant, homme hardi; il<br />

nous semble que Babe<strong>la</strong>vante , tra<strong>du</strong>it par Babbler dans le<br />

Di<strong>et</strong>. d'HalliwelI, est notre mot n. Nous rattachons à c<strong>et</strong>te<br />

famille AVEiR, précocité, primeur, surtout usité dans ce<br />

prov. : « L'aveu n'emprunte rien au tardi , » c. à d. le<br />

diligent n'emprunte rien au paresseux ; » <strong>de</strong> là avorible ,<br />

AORiBLE DRIVE précocc ,<br />

,<br />

, d'où l'a. Early, prématuré , <strong>de</strong><br />

bonne heure; à Jersey, avoueri; à Mortagne, on dit dsible.<br />

précoce. En v. f. Aneessour (Antecessor), en a. Ancestor,<br />

ancêtre ; il y a encore <strong>de</strong>s Lancesseur.<br />

AVEINE, avoine, Avena, d'où le suffixe d'Isigny-paind'aveine.<br />

On appelle le poivre « Aveine <strong>de</strong> prêtre. » ayenas<br />

(Mortain), paille d'avoine. « 1289 a cheux : noef vins<br />

garbes d'estrains cest a savoir sexante <strong>de</strong> fermentas , ,<br />

sexante d'orjas <strong>et</strong> sexante d'avenas. » (Cartnl. <strong>de</strong> S. Wandrille.)<br />

— ^29^ a Ros : « Un cent <strong>de</strong> formentaz <strong>et</strong> un cent<br />

d'orgaz. » (Livre <strong>de</strong>s Jurés <strong>de</strong> S. Ouen, f. 65.) Ces formes<br />

sont <strong>de</strong>s pluriels <strong>de</strong>s subst. en atuni que supposent les<br />

,<br />

mots Vechat , Pesât, Lenti<strong>la</strong>t, Favat, qu'on trouve dans<br />

le Gloss, <strong>de</strong> Du Cange, au mot Trituratores. averon se<br />

reconnaît dans les archaïsmes suivants, cités parHalliwell<br />

Haver, avoine; Haver-cake , gâteau d'avoine; Haver-sack,<br />

sac d'avoine; Haver-grap, avoine sauvage (Cotgrave)<br />

Haveridil (a sieve for oats) (Di<strong>et</strong>. ) Ce mot Averon, qu<br />

désigne <strong>la</strong> folle avoine, est aussi bien l'ail. Haver, avoine<br />

qu'un péjoratif (Aveneron); avenerie, s. f. (H.-N.) champ<br />

d'avoine. On dit à Bay. <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux personnes qui ne valent<br />

pas mieux l'une que l'autre : « Ch'est averon <strong>et</strong> peis per-<br />

chié. » On reconnaît dans ÏAversac le havresac <strong>du</strong> fr..<br />

venu <strong>de</strong>s reîtres allemands , litt. sac à avoine.<br />

AVER, Averivm, c. à d. l'avoir par excellence, désignait<br />

les bestiaux : a Fames porjorent , aveir pristrent. »<br />

(B. <strong>de</strong> Bou.) Il existait dès <strong>la</strong> Conquête : « Aver endirez. »<br />

(Lois <strong>de</strong> Guill.) Affre, en a.-n., semble désigner un bouvillon,<br />

<strong>et</strong> figure assez souvent dans VEstaurement , Stauramentum<br />

, ce qu'on appelle aujourd'hui Monture <strong>de</strong>s<br />

manoirs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fermes : « 2 s. 6 <strong>de</strong>n. pour un affre. » (Ap.<br />

Delisle. Etu<strong>de</strong>s, p. 255.) « Pro <strong>de</strong>fectu boum, <strong>et</strong> 7 avrolum<br />

. <strong>et</strong> vaccarum <strong>et</strong> pecorum <strong>et</strong> ovium. « (Bot. Scacc.)

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