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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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PIGOU 187 en 1931, ROBBINS 188 en 1934 et RUEFF 189 en 1931, affirmentque le chômage résulte d'institutions, telles que les syndicats et la législation sur le salaireminimum qui entraînent la flexibilité des salaires à la baisse.Aujourd'hui, le discours néoclassique n'a guère changé comme en témoigne lerapport de l'OCDE sur l'emploi en 1994, qui condamne le manque de flexibilité des salaires.Phénomène accidentel, dû à l'existence d'institutions qui font obstacle au libre jeu du marché,le chômage peut-être également assimilé à une activité de prospection : c'est la thèse du « Jobsearch » développé dans les années 1960 par George STIG<strong>LE</strong>R 190 . Le cadre du raisonnementest une situation de concurrence pure et parfaite, mais l'information est imparfaite sur lemarché du travail. Ne connaissant pas la totalité des postes disponibles, le demandeurd'emploi reste volontairement au chômage un certain temps afin de développer une activité deprospection. L'indemnisation du chômage tend à allonger la durée de ce chômage volontaire.Le chômage est alors essentiellement frictionnel. Plus généralement, les néoclassiquesconsidèrent qu'il existe un taux de chômage d'équilibre, qualifié parfois de taux de chômagenaturel. Celui-ci est réputé stable et unique.La thèse du chômage involontaire, développée initialement par KEYNES, estaujourd'hui remise à l'honneur. À la différence des néoclassiques, KEYNES considère quel'offre de travail ne dépend pas du salaire réel mais du salaire nominal, fixé de manièreinstitutionnelle et non en fonction du niveau de l'emploi. La demande de travail est unefonction décroissante du salaire réel. La sortie de la crise ne passe pas par la réduction dessalaires nominaux, ces derniers étant aussi une demande.Deux théories prolongent la pensée de KEYNES : La nouvelle microéconomie du travail tente d'expliquer la rationalité qui fonde larigidité des salaires. La théorie du salaire d'efficience repose sur l'idée selon laquelle laproductivité est une fonction croissante du salaire réel (R. SOLOW 191 ) La théorie des contrats implicites : l'entrepreneur garantit au salarié un salaire fixe etse réserve le droit d'ajuster le niveau de l'emploi en fonction de la conjoncture.De son côté, la théorie du déséquilibre tente d'opérer une conciliation entre lesanalyses néoclassiques et keynésiennes (MALINVAUD 192 , Un réexamen de la théorie duchômage ; BENASSY 193 ). La théorie du déséquilibre raisonne à prix fixes, ainsi l'ajustementse fait par les quantités. Il y a une interdépendance du marché des biens et du marché del'emploi et l'on constate un effet de report.187PIGOU, A.C, Théorie du chômage, Macmillan, Londres, 1933. Cf biographiecomplète en fin de thèse.188ROBBINS L., La grande dépression 1929-1934, Ed. PAYOT, 1935. Cfbiographie complète en fin de thèse.189Jacques RUEFF, L'assurance-chômage : cause du chômage permanent, Revued' Economie Politique, 1931.190George Joseph STIG<strong>LE</strong>R (1911-1991) fut un économiste américain. Il reçutle prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'AlfredNobel en 1982. Cf biographie complète en fin de thèse.191SOLOW, R., Growth Theory: An Exposition, Oxford University Press, 2000.192MALINVAUD E., Réexamen de la théorie du chômage, Calmann-Lévy, 1981. Cfbiographie complète en fin de thèse.193BENASSY J.-P., Théorie du déséquilibre et fondements microéconomiques dela macroéconomie, Revue économique, septembre 1976.158

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