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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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commerce ou d’intégration internationale est un mécanisme qui est souvent perçu comme lasolution la plus appropriée. Des mécanismes existants de régulation supranationale existent etsont relativement pertinents d’autant que la question du lien entre le commerce internationalet la régulation sociale n’est pas nouvelle. L’Organisation Internationale du Travail (OIT), quicélébre en 2006 ses 87 ans d’existence, fut créée pour répondre aux besoins qu’engendrait celien. L’Organisation a présidé à l’élaboration d’un véritable code international du travailcomprenant plus de 175 conventions et 180 recommandations. Cependant, l’absence deratification des conventions par un grand nombre d’états, aucune obligation n’existant à cechapitre, comme l’absence de sanctions contraignantes pour toute violation par un État d’uneconvention qu’il a au préalable ratifiée, en ont depuis longtemps limité l’efficacité. L’exempledu Mexique qui a ratifié près de 75 conventions de l’O.I.T. mais qui les applique de façonlaxiste le démontre bien. Malgré l’insuffisance des mécanismes reliés à l’O.I.T. pour assurer àeux seuls une dimension sociale satisfaisante aux différentes formes d’intégration économiqueinternationale, leur rôle demeure aujourd’hui essentiel. Les conventions de l’O.I.T.fournissent un code du travail élaboré qui peut servir de guide et de modèle dans lesdifférentes manifestations de la mondialisation. De la même façon, l’expertise de l’O.I.T. estun atout précieux pour les parties qui s’engagent dans l’élaboration ou dans l’application d’uninstrument supranational de régulation sociale. L’OIT peut en effet fournir une aide techniquesubstantielle à ce chapitre.A l’opposé de l’O.I.T., l’intégration communautaire européenne propose unmodèle beaucoup plus contraignant en vertu duquel les partenaires ont confié à un organesupranational le mandat de veiller à ce que la construction de l’espace économiquecommunautaire soit accompagnée de l’élaboration d’une véritable dimension sociale.L’objectif à la base de « l’Europe sociale » vise l’harmonisation vers le haut de la protectionsociale existant sur le plan national tout en respectant le principe de la subsidiarité. Lors d’unconflit social, une menace ou une contrainte à connotation économique peut avoir uneefficacité nouvelle dans un contexte de mondialisation de l’économie. Une négociationtransactionale est alors intéressante dans la mesure où les espaces internationaux intégrés surle plan économique et commercial peuvent constituer un terrain propice pour ledéveloppement de différentes formes de négociation collective transnationale, à l’échelle del’espace économique. Il est permis de penser que les acteurs sociaux répondent à uneinternationalisation du capital la constitution de stratégies coordonnées ou communes auniveau de l’espace économique. Cependant nombre de facteurs ont rendu un teldéveloppement très difficile. Il suffit ici de mentionner les différences marquées entre lessystèmes nationaux de relation du travail, l’absence de structures internationales favorisant untel niveau de négociation et ce tant du côté patronal que syndical, ainsi qu’une concurrencecertaine des travailleurs de chacun des pays pour l’obtention et la conservation des emplois.Le « dialogue social », longtemps ignoré, émerge aujourd’hui comme unvéritable mode de régulation sociale au sein de l’espace économique communautaire. Desentreprises multinationales établies dans l’Union européenne ont développé des instances denégociation avec des organisations syndicales représentant des travailleurs des filialesimplantées en Europe. Ces instances ont le mandat de négocier des accords instaurant des« comités d’entreprise européens », organes d’information et de consultation sur tous lesaspects transnationaux intéressant l’entreprise. Une directive européenne en date du22 septembre 1996, rend obligatoire la négociation d’un tel accord dans les entreprises de plusde 1 000 salariés ayant au moins deux filiales dans la communauté européenne. La directivecontraint les entreprises qui contrôlent le groupe de dimension communautaire à réunir lesreprésentants des travailleurs de chaque établissement situé dans la communauté européenne286

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