09.07.2015 Views

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Il existe plusieurs types de licenciements économiques qui ont des procéduresparticulières. Celles-ci dépendent notamment du nombre de salariés licenciés. Le licenciementéconomique devra, dans un cas, respecter un plan de sauvegarde de l’emploi. Dans un autre,ce plan ne sera pas nécessaire. Le plan de sauvegarde de l’emploi, anciennement dénomméplan social, doit être mis en place dans les entreprises de plus de 50 salariés lorsque plus de 10licenciements pour motif économique sont prévus sur une même période de 30 jours.Une fois que le plan social est mis en place, les salariés entrent en conventionde conversion pendant 6 mois, prolongés de quelques mois pour les cas particuliers avant dedevenir des « chômeurs » accédant à des droits si aucune solution « rémunérante »satisfaisante n’est trouvée. Une politique sociale tente ainsi de pallier les effets d’un marchésur lequel on veut augmenter sa rentabilité mais au prix de plus grandes dépenses socialespour soigner les maux qui en résultent. C’est contradictoire, pour faire des économies d’uncôté, il faut dépenser d’un autre ; mais pas sur le même laps de temps et parce que desobligations légales ont été instaurées par des organismes qui servent de contre pouvoir poursauver ce qui reste ou plutôt ceux qui restent. Un plan social lui-même est coûteux et longpour l’entreprise qui le met en place, obligée par la loi ; long et éprouvant aussi pour lessalariés qu’il est censé aider, qui le subissent et qui en tirent des avantages bien inégaux.A partir d’une observation participante dans un cabinet opérant la mise enœuvre d’un Plan Social de reclassement, on est conduit à conclure que pour qu’il ne soit pastrop désastreux pour un(e) salarié(e), il vaut mieux qu’il (elle) soit diplômé(e) et sansobligation familiale lourde mais néanmoins vivant en couple (ce qui structure et donne unéquilibre) et étant relativement jeune pour être au fait des techniques nouvelles de travail.Dans ces conditions idéales, le reclassement professionnel est autant un repositionnement surle marché du travail que sur le marché de l’emploi et le risque de perte financière du fait desdistances plus longues ou de la perte de l’ancienneté acquise est relativement inexistant Sitoutes les conditions ne sont pas réunies, les possibilités sont grandes que le déséquilibre crééfasse chuter lourdement l’édifice de toute une vie et qu’alors tout bascule.Le Plan Social peut aussi devenir catastrophique sur tous les plans : familial,financier, social et médical. C’est malheureusement le cas général, on se construit sur la duréeet on se repose sur ses acquis. Une restructuration peut être une opportunité pour changer decap professionnel mais laisse toujours des traces rarement positives, elle remet trop de chosesen question. C’est ce à quoi se trouvent confrontés les cabinets de consultants extérieurs àl’entreprise qui tentent de trouver des solutions pour limiter les dégâts.La meilleure protection d’un individu passe par l’intégration à la société et aumonde du travail qui peut créer un lien social, une structure et une identité pour chacun. Qu’ily ait des matins où il est difficile de se lever pour aller travailler est encore moins pénible queces matins où il faut se lever pour ne rien faire. L’enjeu des plans sociaux est de tenter deprotéger les salariés du pire : avoir du mal à regarder les autres vivre et avoir encore plus demal à se regarder parce qu’on se décourage à se demander à quoi on peut servir. C’est degérer au mieux ou au moins mal des effets pervers d’une ouverture sur le monde qui a aussidu bon.Le rôle du consultant593

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!