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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont renforcé la contrainte externe pesantsur la politique conjoncturelle, et mis au premier plan la liaison existant entre le rythme de lacroissance économique et le solde extérieur. À l’heure actuelle, une hausse du P.I.B. de 1 %provoque, en France, une augmentation des importations de 2 % (l’élasticité-revenu desimportations vaut approximativement 2). Ainsi, toute politique de relance risque de provoquerà court terme une dégradation de la balance commerciale, parce qu’en courte période levolume des exportations est relativement rigide. Cet aspect de la contrainte extérieure dépendévidemment du degré d’ouverture de l’économie: en France, les importations représentaient,en 1989, 23 % du produit intérieur brut, mais la proportion atteint plus de 50 % pour les Pays-Bas ou la Belgique. La contrainte due à l’ouverture de l’économie ne joue pas uniformémentpour l’ensemble des activités nationales. La plupart des modèles de politique économiqueélaborés depuis le début des années 1970 font une distinction entre les secteurs exposés à laconcurrence internationale (l’essentiel du secteur industriel) et les secteurs abrités (bâtiment ettravaux publics, services, etc.). Dans les secteurs exposés, les prix internes sont largementinfluencés par les prix internationaux, alors que les producteurs dans le secteur abrité peuventpratiquer plus librement un comportement de marge.La contrainte externe pesant sur la politique conjoncturelle comporte d’autresaspects. Le régime de change conditionne, en principe, le degré d’autonomie des politiquesnationales de stabilisation. La théorie conventionnelle, largement exploitée par la doctrinemonétariste, nous apprend en effet que le passage des changes fixes aux changes flottantsaccroît l’autonomie de la politique conjoncturelle, et isole la masse monétaire interne del’influence des mouvements internationaux de capitaux. En changes vraiment flottants,l’équilibre extérieur est automatiquement obtenu, ce qui permettrait de consacrer lesinstruments de politique économique à la réalisation des objectifs intérieurs; les entrées ousorties de capitaux provoquent des modifications des taux de change, et non une variation dela contrepartie externe de la masse monétaire. Ces différentes propositions sont sujettes àcontroverses. Si le passage à des changes vraiment flottants fait disparaître de la liste desobjectifs finals l’équilibre extérieur, il réduit également le nombre des instrumentsdisponibles: les taux de change deviennent endogènes et déterminés par la confrontation deséconomies nationales. L’évolution depuis le début des années 1970 a suscité une double prisede conscience :1. L’abandon du régime des changes fixes et le passage à un régime de flottementlargement géré par les banques centrales, à partir de mars 1973, n’ont pas accru l’autonomiedes politiques conjoncturelles nationales.2. L’instauration de zones de stabilité des changes, comme le système monétaireeuropéen (S.M.E.) créé en 1979, introduit des contraintes de change additionnelles pour lespays participants.Pour ce qui concerne l’incidence des variations du taux de change, à partir dela crise des années 1970 nous sommes passés d’un monde où les dévaluations (changes fixes)ou dépréciations (changes flottants) avaient au bout d’un certain temps une influencefavorable sur la balance commerciale, représentée par la fameuse courbe en (J), à un mondeoù prédominent les effets défavorables. Aujourd’hui, les effets pervers de la dépréciation duchange tendent à l’emporter sur les effets favorables: la demande de certaines importations(produits de base, pétrole, etc.) est largement inélastique par rapport aux prix, et l’avantagedonné aux exportations par une dépréciation du change peut être réduit par le comportementde marge des exportateurs et la concurrence internationale. Par exemple, l’Italie et leRoyaume-Uni (jusqu’en 1979) ont connu le cercle vicieux dépréciation du change-inflation217

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