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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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emplois. Cette manifestation est aussi l’occasion de rappeler que l’évolution du capitalisme -le poids des actionnaires, la concurrence, etc. - se répercute sur l’emploi, et que les salariésdeviennent la variable d’ajustement. La question des nouveaux droits pour les salariés, de laconstruction de contre-pouvoirs face aux actionnaires, est centrale. Elle nécessite autre choseque des mobilisations boîte par boîte pour négocier de bons plans sociaux, mais doit êtreenvisagée au plan national. C’est une question de société, donc politique, et à cet égard, iln’est pas choquant d’observer des convergences entre les préoccupations des syndicats et desmouvements politiques, dans le respect des prérogatives de chacun. Si les politiques ont puprendre le pas sur les syndicats dans ce débat autour des licenciements, c’est d’abord parceque la mobilisation syndicale n’a pas été à la hauteur. Des mobilisations unitaires sontnécessaires, et le débat doit être mis à profit par les confédérations pour se réapproprier etréintervenir sur ces questions. »Pour Pierre KHALFA 235 , membre du bureau d’ATTAC«Il s’agit aujourd’hui de créer un rapport de force pour peser sur les décisionsgouvernementales, avec une mobilisation assez forte pour infléchir le contenu de la loi. Nousdevons ensuite faire avancer dans les mobilisations sociales la question des licenciements,afin que les salariés concernés ne se retrouvent pas seuls le dos au mur. Si la mobilisation estforte, le gouvernement sera obligé d’en tenir compte. S’il ne le fait pas, il provoquera unerupture entre une fraction importante de la population et le gouvernement. La ligne dugouvernement consiste à dire qu’il est de la responsabilité des chefs d’entreprise de licencierou non, et du rôle du gouvernement de panser les plaies. C’est intenable. Il faut une régulationdu marché du travail qui ne laisse pas la question de l’emploi au seul bon vouloir des chefsd’entreprise. »Pour Pierre SERVAIS 236 , secrétaire fédéral de la fédération des BanquesCFDT« Notre présence ici est naturelle : les banques sont confrontées à des restructurationsmassives, moins dramatiques que celles qui touchent par exemple Marks & Spencers, maisaussi importantes sur la durée. Nous manifestons pour dire que les entreprises bénéficiaires nedoivent pas supprimer d’emplois, c’est le B-A-BA du syndicalisme. Le réalisme ne suffit pasen matière de syndicalisme, et nous devons être porteurs de l’espoir des salariés. Le comble,c’est la difficulté qu’a l’Assemblée nationale de légiférer sur ces questions sous ungouvernement socialiste. Nous espérons que le gouvernement donnera un coup de barre àgauche pour rendre la loi plus contraignante sur les licenciements »Pour Jean-Christophe CHAUMERON 237 , secrétaire général adjoint de lafédération des Finances CGT« Le monde du travail doit se manifester avec force pour que la vie des salariés dans leursentreprises soit prise en compte. Nous souhaitons qu’un rapport de force se construise etpermette de s’opposer efficacement aux entreprises sur les licenciements boursiers. Il fautégalement imposer une législation sociale qui donne aux salariés de vrais droits dans lesentreprises : intervention sur les stratégies de gestion, revalorisation des droits d’investigationet de veto des CE. En outre, comme fédération professionnelle, nous demandons que les235KHALFA Pierre est membre du bureau d'Attac France Conseil scientifiqued'Attac Travaux.236Pierre SERVAIS est enseignant à la faculté des sciences de Bruxelles.237Jean-Christophe CHAUMERON est secrétaire général adjoint de lafédération des finances CGT.428

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