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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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comme un problème social, mais comme un problème économique» 209 ; trèsschématiquement, on passe de l’idée de chômeur comme «pauvre méritant» à la conceptiondu chômeur comme «stock de facteur travail invendu». De fait, la question depuis 1945,pendant la période de reconstruction et de croissance, était de repérer combien de personnesse trouvaient sur le «marché du travail» ou en étaient proches – prêtes à produire. La relationà l’emploi était alors largement dépourvue d’ambiguïté.D’où les partitions emboîtées de la population résidente:Population totale = population active + inactifs;Population active = actifs occupés + chômeurs.Mais il faut bien noter que, si à tout instant et par définition les égalitésprécédentes sont vérifiées, emploi et chômage ne varient pas nécessairement en sens inversel’un de l’autre; l’arrivée permanente de nouveaux actifs sur le marché du travail (jeunes etfemmes auparavant inactifs) et le retrait du marché (départ à la retraite, abandon de recherched’emploi) constituent les deux autres «termes cachés» de l’égalité ci-dessus.La crise économique, cependant, prolongée d’une croissance ralentie, a renducette nomenclature de moins en moins opératoire par suite d’une importante extension dessituations intermédiaires (le «halo») entre chômage, emploi et inactivité.Fortement marquée par la conception économique du chômage et aussigénérale que possible, afin d’être utilisable pour tout pays, la définition internationale est enfait une série de recommandations permettant de circonscrire et de dénombrer les actifsoccupés, les chômeurs et les inactifs.Mais le travail n’est pas une marchandise comme les autres. La capacitéproductive d’un pays dépend non seulement du stock de travailleurs physiquement etintellectuellement capables d’être utilisés, mais aussi du nombre de travailleurs qui désirenttravailler, et qui ne seront connus que s’ils manifestent ce désir: la mesure de cette quantitésupplémentaire disponible passe ici par la détermination de l’attitude des individus (leschômeurs et, éventuellement, une partie des inactifs). Encore faut-il que ce désir les amène àêtre présents sur le marché, d’où la double nécessité de la «démarche effective» et de ladisponibilité. L’examen de la subjectivité des individus n’empêche pas de privilégier lessituations de fait dotées d’une certaine permanence.Pour déterminer ce qu’est la quantité «supplémentaire» encore faut-il savoirprécisément ce qu’on entend par quantité déjà utilisée dans la production. Là encore, ladéfinition internationale privilégie la situation de fait. Elle repère celle-ci à partir d’un indicequ’on juge souvent fort mince: avoir participé «une heure au moins» à une activité rémunéréeau cours d’une certaine période; mais l’action des autres critères vient renforcer la sélectiondes chômeurs.Ainsi, selon le B.I.T., un chômeur est un individu ayant «dépassé un âgespécifié», qui, «au cours d’une période de référence», est «sans travail», est «disponible pourtravailler dans un emploi salarié», a «pris des dispositions spécifiques au cours d’une périoderécente spécifiée pour chercher un emploi salarié ou non salarié. Il est précisé dans les209BESSON, J.L et COMTE, M., La Notion de chômage en Europe, les Annalesd'Histoire Economique et Sociale, 1992.167

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