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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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théorie de la croissance (TINBERGEN 131 , Econometrics, 1942). Nous évoquerons ensuite lesvariantes les plus notables de cette utilisation.La fonction COBB-DOUGLAS permet d’étudier de façon conjointe le capitalet le travail dans leurs rapports avec le produit. Les ajustements qui ont été tentés à partir de1942 de séries chronologiques du produit global sur des fonctions COBB-DOUGLAS ontrendu nécessaire d’introduire un trend, révélant l’intervention du progrès technique dans lacroissance.En effet, si nous désignons comme précédemment les taux d’accroissementP0/P, K0/K, N0/N par p, k et n, les ajustements sur séries chronologiques d’une fonction dutype précédent () compte tenu de l’hypothèse faite quant à la valeur descoefficients d’élasticité (b = 1 – a), le calcul des taux d’accroissement révèle une tendancesystématique de p à être plus grand que la somme de k et de n au cours du temps. Comme parailleurs la fonction est homogène de degré un, ce résidu ne peut être attribué à l’interventiond’économies d’échelle.On est ainsi conduit à introduire les effets du progrès technique sous formed’un trend exponentiel d’accroissement de la productivité indépendamment des facteurs enquantités et en proportion, en fonction du temps, soit, le calcul des tauxd’accroissement par unité de temps donne alors, z étant, de façonrésiduelle, égal à la différence entre le taux de croissance de la production explicable par lavariation des quantités de travail mises en œuvre, compte tenu des élasticités de productionrespectives des deux facteurs.Les conclusions atteintes dans ce genre de modèle sont différentes de cellesauxquelles aboutissent les modèles fondés sur l’hypothèse de complémentarité des facteurs.La contribution du capital à la croissance y paraît moins décisive. En effet, à la différence deces modèles, où la constance de v impliquait que la productivité du capital restât constantelorsque le capital utilisé augmentait proportionnellement au travail, dans les hypothèses cidessus,un processus d’intensification capitalistique, c’est-à-dire une augmentation du rapportK/N, implique une diminution de la productivité du capital d’autant plus rapide à la marge (enraisonnant sur les accroissements) que le coefficient a a une valeur plus faible. Or la valeur dea se situe généralement entre 0,2 et 0,4.En supposant la valeur de a égale à 0,33 et en mesurant la variation d’intensitécapitalistique par k - n, en l’absence de tout progrès technique, un accroissement de 1 % de Kpar rapport à N n’entraînera qu’un accroissement de 0,33 % du produit P. En conséquence, lecoefficient de capital tendra à s’accroître. L’existence d’un trend autonome accroissement dela productivité est de nature à modifier cette conclusion, mais l’on démontre que ce n’est quedans le cas particulier où k - n = z/ a que le coefficient de capital reste constant.En revanche, en ce qui concerne le rôle éventuellement déséquilibrant joué parle capital dans le processus de croissance, la flexibilité du coefficient de capital permetd’aboutir à des conclusions plus favorables à la stabilité du processus de croissance que dansles modèles postkeynésiens.131Jan TINBERGEN auteur de Econometrics en 1942 est né en 1903 et mort en1994, Prix Nobel "Pour avoir élaboré et appliqué des modèles dynamiques àl’analyse des processus économiques" en Économie du développement etmodèles dynamiques. Cf biographie complète en fin de thèse.77

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