09.07.2015 Views

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

ceux de J. MINCER en 1958 et de Théodore SCHULTZ en 1961. C’est la raison pour laquellel’ouvrage est cette fois mieux accueilli, BECKER ne faisant que renforcer les fondementsmicro-économiques du concept et ouvrir des possibilités d’application empiriques. Sonhypothèse de départ est, là encore, simple: du point de vue de l’élève ou de l’individu,l’éducation et la formation professionnelle sont considérées comme un investissement.L’individu comparera ce que sa formation lui coûte dans l’immédiat (frais de scolarité), ycompris le salaire ou les revenus auxquels il doit renoncer pendant le temps que dure sonéducation, à ce qu’elle lui rapportera en terme de carrière, mesurée par le flux actualisé de sesgains futurs. L’une des applications de cette théorie fut la distinction entre l’éducationgénérale, qui élève le niveau de compétence des individus dans de nombreux secteursd’activités, et la formation professionnelle, qui augmente la productivité de l’individu surtoutau bénéfice de son employeur. BECKER considère alors l’éducation générale comme un biencollectif fourni par l’État ou directement payé par l’individu, alors que la formationprofessionnelle peut être procurée par l’entreprise puisque celle-ci pourra récupérer le fruit del’investissement que constitue la formation. Cette théorie, bien que critiquée, a permis demettre au point des outils de gestion des ressources humaines au niveau de l’entreprise et de lanation. Gary BECKER est aussi l’un des fondateurs de la théorie dite de productiondomestique. L’idée de départ est que la famille définit ses préférences comme le ferait une«petite entreprise». Non seulement elle tient compte des prix et des revenus, mais elle accordeune grande importance à l’utilisation du temps et au taux de salaire, ce dernier étant considérécomme coût alternatif du temps consacré à la production du ménage. Par exemple, le coût dutemps qu’une mère consacre à ses enfants se mesure par le sacrifice de salaire qu’elle consent.Ce coût est d’autant plus important que la femme perçoit un salaire élevé, et la croissanceéconomique qui a tiré vers le haut les salaires féminins a donc rendu plus coûteux le tempsconsacré aux enfants. Ce genre de raisonnement reliant les choix économiques des individus àleurs choix personnels traverse toute l’œuvre de BECKER et confirme sa conviction que lasphère économique ne peut être séparée de la sphère privée. Dans son Traité de la famillepublié en 1981, G. BECKER présente une théorie économique de la famille plus ambitieuseencore. Il traite de sa formation (la décision d’avoir des enfants étant considérée comme unedemande de biens durables), de sa dissolution (le divorce) ainsi que de la division du travailen son sein (la femme s’engageant à mettre des enfants au monde et à les élever en échangede protection et d’assurance). Salué par certains comme un «sommet de l’analyse économiquede la famille», critiqué par d’autres et notamment par Paul A. SAMUELSON (Prix Nobel1970) qui parle de «formulations stériles» et de «jargon» pour intimider les non économistes,ce traité a suscité autant d’enthousiasme que de scepticisme. À l’arrière-plan de chaquehypothèse ou déduction de G. BECKER, on devine la tentation de sacraliser l’homooeconomicus. Il se peut qu’avec le temps les mérites de cet économisme soient relativisésmais il ne fait aucun doute que les travaux de Gary BECKER auront exercé une forteinfluence sur le sens de la recherche et le renouvellement de la science économique.BEREGOVOY, Pierre né le 23 décembre 1925 à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime) et mortle 1 er mai 1993 à Paris, est un homme politique français. Fils d'un capitaine russe blanc etmenchevik ayant immigré de l'Ukraine en France où il tient un café épicerie. À l'âge de 5 ansPierre BEREGOVOY est pris en charge par sa grand-mère. En 1937 : il obtient son certificatd’études. En 1941 : son père tombant gravement malade, il quitte le lycée, obtient un Brevetélémentaire industriel, un CAP d’ajusteur, un CAP de dessin industriel. En 1941 : il travaille àl'âge de 16 ans pendant neuf mois à l’usine de tissage Fraencker en tant que fraiseur. En 1942il entre sur concours à la SNCF en tant que cheminot. Rencontre avec Roland <strong>LE</strong>ROY. Ilentre dans la Résistance via le groupe « Résistance-fer ». Il s'engage également dans lesjeunesses socialistes. En juin 1944 il participe à la libération de la banlieue rouennaise. En621

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!