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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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publier de son vivant.RUEFF, Jacques (1896-1978) est un haut fonctionnaire et économiste français. Après avoirfini ses études à l'École polytechnique (Promotion X1919S), il est chargé de mission auprèsde Raymond POINCARE, président du Conseil et ministre des Finances en 1926. Il estnommé en particulier sous-gouverneur de la Banque de France en 1939, après avoir étéattaché financier à l'ambassade de France à Londres, puis directeur du Mouvement généraldes fonds. Il préside à partir de 1945 la conférence des réparations à Paris. Il est, par ailleurs,l'un des fondateurs de la Société du Mont Pèlerin en 1947. Dans les années 1950, il occupeplusieurs postes dans les instances européennes, à la Cour de justice de la Communautéeuropéenne du charbon et de l'acier et à la Cour de Justice des Communautés européennes. Ilpréside le Comité d'experts chargé d'étudier comment assainir les finances publiques en 1958pour lancer la Cinquième République sur de bonnes bases. Cela conduit au « plan Rueff »,mis en œuvre par le ministre des Finances Antoine PINAY, DE GAUL<strong>LE</strong> étant Président duConseil. Le franc va redevenir convertible, le contrôle des changes s'assouplir. Préfigurant leMarché commun, alors en formation, RUEFF recommande l'ouverture à la concurrence dansun second rapport qu'il rédige en collaboration avec Louis ARMAND, à la tête d'un Comitéd'experts ad hoc. À sa publication en 1960, les journalistes dénomment « plan Rueff-Armand » ce document intitulé Rapport du Comité pour la suppression des obstacles àl'expansion économique. Jacques RUEFF est élu membre de l'Académie des sciences moraleset politiques en 1944 et de l'Académie française en 1964. Jacques RUEFF s'est toujoursopposé aux idées de lord KEYNES, d'abord, dans The Economic Journal, sur le problème destransferts - en relation avec les réparations allemandes - à la fin de la décennie 1930, etensuite, en 1947, telles qu'elles étaient développées dans la Théorie générale de l'emploi, del'intérêt et de la monnaie. S'ensuivra une passe d'arme avec James TOBIN en 1948 dans TheQuarterly Journal of Economics. Près de trente ans plus tard, il enfoncera le clou une bonnefois pour toutes dans "La fin de l'ère keynésienne" qu'il publie dans le quotidien Le Monde.SAINT-SIMON ; Né à Paris, en 1760, décédé en 1825, Claude Henri de ROUVROY, comtede SAINT-SIMON, lointain cousin du mémorialiste Louis de ROUVROY, duc de SAINT-SIMON, apparaît à la fois comme le dernier encyclopédiste du XVIIIe siècle et comme lepremier socialiste français de l’ère industrielle. «Industriel», ce grand seigneur l’est lui-même,du moins au sens saint-simonien du mot: c’est-à-dire toujours lancé dans la vie active. Il«entreprend». Il se ruine, s’enrichit, se ruine de nouveau, et vit enfin du mécénat de l’amitié.Ce grand seigneur d’entreprise est aussi un grand seigneur libéral. Il fait la guerred’indépendance américaine. Son libéralisme proclamé le place du côté des patriotes pendantla Révolution française. Il reste libéral sous l’Empire et la Restauration, mais d’un libéralismequi, finalement, le porte à rompre avec les libéraux. Car son libéralisme est social, et l’onretrouve ici ses choix fondamentaux. Chez lui, le progressisme intellectuel conduit auprogressisme politique et social. Peut-être a-t-il été tout jeune l’élève personnel du plus granddes encyclopédistes: D’A<strong>LE</strong>MBERT. Sûrement, l’Encyclopédie le façonne, et le discipleaspire à en être le continuateur. De même que le grand monument inachevé avait donné unpoint d’appui central à la génération des Lumières, de même SAINT-SIMON vise toutd’abord à constituer une synthèse scientifique et philosophique qui puisse jouer un rôleanalogue pour le nouveau siècle. Analogue, mais répondant à des problèmes qui ont changé. Iln’a plus, comme l’autre Encyclopédie, à ruiner la Genèse, mais à transformer la sociétéfondée sur l’exploitation. Son encyclopédisme sera celui de la «science de l’homme».Encyclopédiste, politiste, économiste, humaniste, prophète, et Messie de l’ère industrielle quis’annonce! SAINT-SIMON, apparaît à la jonction des deux siècles. C’est un «hommefrontière».Il se dit le témoin d’une «époque de transition». En transition, en évolution lui-713

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