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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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atteindre les analyses de son collègue Milton FRIEDMAN. STIG<strong>LE</strong>R s’est consacré à tousles aspects théoriques de la science économique, mais c’est essentiellement pour sescontributions en matière d’organisation industrielle que le prix Nobel d’économie lui a étéattribué le 20 octobre 1982. Connu pour ses travaux sur les théories de la production, descoûts et des structures industrielles, STIG<strong>LE</strong>R a ouvert de «nouvelles perspectives sur lesmodes de fonctionnement et les structures des marchés». C’est ainsi que, dès le début desannées 1960, il critique les réglementations étatiques et tourne son programme de recherchevers l’application de la science économique aux comportements politiques. Pour cela, iltravaille avec deux autres économistes de renom: Gary BECKER, pour l’application del’économie à la sociologie, et Richard POSNER, pour l’application de l’économie auxproblèmes juridiques. Sur le plan méthodologique, le raisonnement de STIG<strong>LE</strong>R reste dansles limites de l’analyse micro-économique et part de postulats simples. Pour lesconsommateurs, l’économie la plus efficace est celle où règne la libre concurrence. Seulesexceptions, peut-être: le contrôle des loyers, avantageux pour les consommateurs locataires, etl’intervention de l’État pour corriger certains dysfonctionnements du marché (la pollution, parexemple). Pour les entreprises, il estime que certaines politiques monopolistiques entravent laconcurrence et permettent à celles qui devraient normalement être éliminées (du fait de coûtsfixes de production trop élevés) de se maintenir sur le marché. C’est ce qu’il appelle le«principe du survivant». Quant à l’intervention de l’État, elle devient très vite coûteuse à lafois pour le consommateur, qui paiera plus cher les produits concernés, et pour l’industriel,qui utilisera ces produits dans son propre processus de production. La protection de certainesindustries n’aidera souvent qu’à la recherche d’une rente de situation. Mais, et c’est là queSTIG<strong>LE</strong>R dépasse le message habituel de l’école de Chicago, l’obstacle principal à un retourau libéralisme viendrait de la «communauté des affaires» elle-même. Contrairement àcertaines idées reçues, le dirigisme est loin d’annoncer le «crépuscule du capitalisme». Bienau contraire, il débarrasse les hommes d’affaires des contraintes de la concurrence et ne lesincite guère à souhaiter le relâchement des interventions publiques. Les choix publics, commeles décisions politiques, seront alors biaisés en faveur des groupes de pression dominants.STIG<strong>LE</strong>R examine en profondeur l’action de la législation économique sur les marchés etaboutit à l’hypothèse selon laquelle certaines réglementations peuvent être conçues demanière à protéger les entreprises, les organisations et les groupes professionnels (donc lesintérêts des producteurs) plutôt que le public et les consommateurs. Les travaux de GeorgeSTIG<strong>LE</strong>R mettent également en relief le rôle de l’information dans l’évolution du marché.Selon la théorie traditionnelle, le cours des événements du marché doit mener à ce que chaquemarchandise soit vendue partout au même prix. D’après STIG<strong>LE</strong>R, ce phénomène peuts’expliquer si les frais de recherche et de diffusion de l’information sur les marchandises et lesprix sont insérés dans le modèle global, aux côtés des frais habituels de production et detransport. L’ensemble des recherches de STIG<strong>LE</strong>R sur l’organisation industrielle ont étépubliées en 1982 sous le titre The Pleasures and Pains of Modern Capitalism (Institute ofEconomic Affairs, Londres). Auparavant, son manuel sur La Théorie des prix (The Theory ofPrice, 1946) avait été traduit en français en 1972. Élu en 1974 président de l’AmericanEconomic Association, George STIG<strong>LE</strong>R a dirigé aussi, à partir de 1973, le Journald’économie politique.STIGLITZ Joseph E. est un économiste américain né en 1943 qui reçut le Prix de la Banquede Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel en 2001 (avec GeorgeAKERLOF et Michael SPENCE). Il est aujourd’hui l’un des plus célèbres économistes ducourant des « nouveaux keynésiens ». STIGLITZ est né à Gary, Indiana (États-Unis), deCharlotte et Nathaniel STIGLITZ. De 1960 à 1963, il étudia à Amherst College. Sa quatrièmeannée d’université se déroula au MIT, où il entreprit ses travaux de recherche. De 1965 à724

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