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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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nouvelles font peser sur les salariés en place la menace d’une réduction de leur rémunération,si ces nouveaux salariés n’engendrent pas un résultat en hausse suffisante.Le «modèle japonais» renvoie ainsi à un contexte culturel spécifique, ce quiexplique peut-être qu’il n’ait pas tendance à se généraliser, malgré ses vertus. Plus proche denous, en Allemagne, se dessine un «nouveau contrat social» qui vise à réduire en partie lafracture entre les salariés et les exclus, ou ceux que l’exclusion menace: en liant lesnégociations sur les salaires avec le niveau d’emploi, le syndicalisme allemand se déclare prêtà négocier globalement, non pas en fonction des intérêts des seuls salariés en place, mais enfonction d’un niveau d’emploi désiré. On voit bien, dans ce cas, les termes du contrat:modération salariale en échange de garanties sur l’emploi et sur l’embauche. Mais il est clairqu’une telle négociation implique deux conditions. La première concerne les entreprises ellesmêmes:dans une économie de marché, seuls de très grands groupes, ou des branches entièresd’activité, peuvent prendre des engagements sur le niveau d’emploi, puisque les entreprises necommandent pas la demande. Ce type d’engagement repose donc sur une «mutualisation» del’emploi, qui implique une très forte organisation des employeurs eux-mêmes. Quant à laseconde condition, elle concerne les salariés: le syndicat doit être en mesure de faire respecterles engagements (salariaux) pris au nom des salariés, ce qui ne peut être le fait que d’unsyndicalisme à la fois représentatif et fort. Ces deux conditions sont remplies en Allemagne,ce qui explique que ce type de négociation y soit possible. Mais elles ne le sont pas dansnombre de pays européens, à commencer par la France. Il n’est donc pas assuré que l’exempleallemand fasse tache d’huile.En un siècle, la nature des problèmes à résoudre a profondément changé: à unelutte pour le partage du revenu entre dirigeants et salariés se substitue de plus en plus (ous’ajoute) une lutte pour enrayer la décomposition du lien social. C’est que, en un siècle, lesalariat a changé: de groupe social minoritaire cherchant à faire prévaloir sa légitimité, il estdevenu statut social, conditionnant bien souvent l’intégration à la société.11° L’indemnisation du chômage 292La période récente a montré combien le système d'assurance chômage créé en1958 par un accord national interprofessionnel, était sensible à l'activité économique,connaissant tour à tour de substantiels excédents et des déficits profonds. Car c'est bien là lepropre de l'assurance chômage, qui distribuent, par le biais de l'UNEDIC et des ASSEDIC,l'indemnisation chômage, d'être riche quand le chômage est faible et la croissance généreuseet d'être pauvre lorsque le cycle économique s'inverse. La difficulté surgit lorsque lesexcédents accumulés durant la première période viennent à manquer chroniquement durant laseconde.Avec la crise qui n'en finit plus de durer et le chômage, devenu un chômage demasse, l'assurance chômage se trouve devant une situation inédite face auquel son systèmed'indemnisation apparaît très mal adapté, à tel point que l'on peut douter de sa pérennité entemps que tel et envisager son remplacement par un système exclusif de solidarité.Parce que la nature et l'échelle des risques couverts par l'Assurance chômageont changé, le système français d'assurance chômage traverse une crise grave.292D’après une étude de DAYAN, JL, L'Avenir de l'assurance chômage, RevueDroit social, juill-août 1996 et la revue Emploi et Protection sociale,Cahier Français, La Documentation Française, 1999.247

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