09.07.2015 Views

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

et démocratie lui vaut une réputation d’économiste « hérétique ». En 1950, alors qu’il devientprésident de l’Association internationale d’économie, il s’éteint à 67 ans. Son épouse édite en1954 la monumentale Histoire de l'analyse économique à laquelle il a consacré ses dernièresannées. L'entrepreneur dans l'entreprise schumpéterienne n'est pas comme chez RICARDO ouMARX celui qui achète la force de travail. Il n'est pas un employeur, et même s'il peut êtreamené à employer des salariés, ce n'est pas sa définition première. L'entrepreneur n'est pasnon plus celui qui assure la gestion de l'entreprise ou qui combine des facteurs de productioncomme le définit Jean-Baptiste SAY. L'entrepreneur n'est pas non plus celui qui assure lerisque, l'aléas de l'entreprise comme le propose COTILLON. L'entrepreneur schumpéterienest celui qui met en oeuvre une innovation. Ce n'est ni une invention, ni une découverte : c'estla mise en oeuvre industrielle d'un nouveau bien, d'une nouvelle combinaison productive, d'unnouveau marché, d'une nouvelle source d'énergie... L'innovation au sens de SCHUMPETERest celle qui, mise en oeuvre par l'entrepreneur, apporte une amélioration d'un produit, d'unecomnbinaison productive, mais qui peut aussi être une rupture qui transforme le monde. Il vadévelopper son analyse dans son ouvrage Business Cycles, dans lequel il remarque quel’évolution économique provoquée par l’innovation ne se déroule pas sur un rythme linéaire etrégulier mais en suivant, à l’intérieur d’un cycle, une alternance de phases d’expansion, decrise et de récession ; puis une alternance de cycles. Il annonce même que les phases derécession sont des phases normales de l’économie, tout comme celles de croissance. Ilexplique cette évolution cyclique de l’économie par le fait que les innovations apparaissent demanière discontinue, par «grappes», en remplaçant les éléments vieillis par des neufs. D’autrepart, il reprend et développe l’idée que la croissance contient en elle des germes de récession,et qu’elle ne va donc pas pouvoir durer éternellement. Tout d’abord, parce que cettecroissance n’est jamais généralisée à toute l’économie (elle met en difficulté les entreprisesqui ne s’adaptent pas assez vite) et deuxièmement, parce que le succès des entreprises va leurpermettre de rembourser leurs crédits, cette destruction de monnaie entraînant alors une baissedu pouvoir d’achat et donc de la demande des consommateurs, c’est l’ « auto-déflation ». Ilreprend cette idée de Clément JUGLAR (1819-1905), qui avant lui, avait dit que « la seulecause de la dépression, c’est l’essor », et qu’à l’inverse la croissance trouvait sa source dans larécession. Ainsi il va s’intéresser aux cycles de croissance générés par la puissance duprocessus de destruction créatrice. Il en distingue trois types :- les cycles courts, où cycles KITCHIN, qui durent en moyenne 40 mois et s’expliquent selonlui par des variations de stocks.- les cycles moyens, dits « cycles JUGLAR » qui durent, eux entre 6 et 11 ans.- les cycles longs, où cycles KONDRATIEFF (du nom de l’économiste soviétique, auteur en1926 de Vagues longues de la conjoncture) qui s’étalent sur 40 à 60 ans. Ils seraient le résultatd’innovations majeures : machine à vapeur, automobiles …- L’addition de ces trois types de cycles donnera à l’économie une évolution très irrégulière,chaotique et pour réduire l intensité des ces à-coups de la conjoncture, Schumpeter vaproposer la mise en place de politiques étatiques pour améliorer la prévision de la conjonctureet par là même en diminuer les effets néfastesSÉGUIN Philippe (1943- ); Pour comprendre la personnalité à la fois puissante et complexede Philippe SEGUIN, il faut sans doute se reporter à sa biographie de Napoléon III (Louis-Napoléon le Grand, Grasset, 1990), auquel il voue presque autant d’admiration qu’au généralDE GAUL<strong>LE</strong>. «Il voyait trop loin, trop grand et surtout trop tôt», écrit-il de ce personnage àses yeux incompris de ses contemporains, peut-être comme le président de l’Assembléenationale estime l’être des siens. Il faut aussi évoquer ce 11 novembre 1949 qui devait àjamais marquer la mémoire du maire d’Épinal. Ce jour-là, le petit Philippe SEGUIN, six anset demi, reçoit la médaille militaire de son père, mort pour la France en septembre 1944.718

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!