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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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salaire réel correspondant à ce taux est trop élevé pour que tous les travailleurs soientemployés par les entreprises, la réduction requise du salaire réel (s/p ), dans l’hypothèse où sest bloqué dans le sens de la baisse, suppose une hausse du niveau général des prix (p ) et,par conséquent, un accroissement de la demande globale de biens et services. Cetaccroissement ne peut être provoqué que par une intervention de l’État; il n’a pas de raison dese produire spontanément, étant donné le comportement prêté aux agents économiques en cequi concerne l’utilisation de leurs revenus. En admettant même que la concurrence règne surle marché du travail et que les salaires nominaux puissent baisser librement, le retour au pleinemploine serait pas automatiquement assuré. Si, en effet, la baisse des salaires nominauxallège les coûts de production des entreprises, elle représente en même temps une diminutionde revenus pour un groupe important de consommateurs, les travailleurs. Cette diminution derevenus provoque la réduction des débouchés des entreprises, de telle sorte que les chefsd’entreprise n’ont pas de raison d’embaucher de la main-d’œuvre supplémentaire; le chômagepersistera. Enfin, si les salaires et les prix continuent à baisser tant qu’il y a du chômage, lesencaisses monétaires détenues par les agents économiques prendront de plus en plus devaleur, ce qui équivaudra à un accroissement de l’offre réelle de monnaie. Cette augmentationde l’offre réelle de monnaie devrait, en temps normal, faire baisser le taux d’intérêt, stimulerles investissements et provoquer la reprise de l’activité économique. Pour KEYNES,cependant, si l’activité est faible et le sous-emploi important, ce mécanisme ne se déclencherapas, car le surplus de monnaie sera absorbé par les encaisses de spéculation dès que le tauxd’intérêt aura atteint une valeur critique minimale, de l’ordre de 2 %. À ce moment,l’économie sera dans la «trappe à liquidités»; aucune tendance automatique au plein-emploine se manifestera et un équilibre de sous-emploi s’établira d’une manière durable.On notera pour finir que, dans le modèle classique, il n’y a qu’un niveaud’équilibre possible, celui qui correspond au plein-emploi de la main-d’œuvre. Dans lesystème keynésien, au contraire, il y a autant de niveaux d’équilibre concevables qu’il y a deniveaux possibles de la demande globale de biens et services. Le système keynésien peut êtreprolongé lorsque les pouvoirs publics, principalement, exercent une influence sur l’activitééconomique et le niveau auquel s’établit l’équilibre global en intervenant soit sur le marchémonétaire, soit sur celui des produits et services. Dans le premier cas, leur action se manifestesur une modification de la fonction LM qui décrit l’équilibre monétaire; dans le second cas,elle se traduit par un déplacement de la fonction IS qui représente l’équilibre sur le marchédes biens et services. Le premier type d’action est l’objet de la politique monétaire, le secondcelui de la politique financière.La politique monétaire est constituée par l’ensemble des décisions et desinterventions entreprises par les autorités monétaires (gouvernement et banque centrale) envue d’agir sur l’activité économique. Le principal moyen à la disposition des autorités est lamodification de l’offre nominale de monnaie (M). Mais les pouvoirs publics peuventégalement s’efforcer de modifier les prévisions des agents économiques relatives à l’évolutionfuture du taux d’intérêt; ils peuvent aussi exercer par leurs décisions une influence sur «l’étatde la confiance» et les perspectives de profit des chefs d’entreprise. Dans la lignekeynésienne, la politique monétaire est généralement envisagée comme une action visant àassurer le plein-emploi. L’idée maîtresse qui domine cette politique est la suivante: touteaugmentation de la quantité de monnaie en circulation (due, par exemple, à des opérationsd’« open-market» sous forme d’achats de titres par la banque centrale) réduit le taux d’intérêt;tant que l’économie n’est pas dans la «trappe à liquidités», cette diminution du taux d’intérêtstimule les investissements qui, à leur tour, induisent, grâce aux distributions supplémentairesde revenus qu’ils provoquent, des dépenses nouvelles de consommation; ces dépenses364

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