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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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gouverneraient eux aussi l’Amérique; mais la fatalité paraît s’acharner sur la familleKENNEDY... Qu’en est-il de l’«héritage» de KENNEDY ? Dans la crise sociale et politiqueque traversèrent les États-Unis autour des années soixante-dix, l’œuvre qu’il a voulu réaliser,et après lui son frère Robert, a-t-elle encore une signification ? Comment interpréter ces troisannées de vie politique passionnante, mais qui n’ont réglé aucun problème important ? Peuton,ailleurs qu’en politique étrangère, faire l’économie d’une orientation idéologique pluscohérente et plus précise ? Un style et une personnalité suffisent-ils à inspirer confiance ? Laréponse est difficile à donner. Peut-être, malgré notre scepticisme, une action comme cellequ’a menée KENNEDY n’est-elle pas inadaptée aux problèmes actuels de la sociétéaméricaine. Peut-être le véritable héritage reçu par le peuple américain consiste-t-il surtout enun «esprit», une façon nouvelle pour chacun de concevoir sa propre responsabilité politique.Son influence reste réelle aujourd’hui, aussi bien parmi ses anciens collaborateurs que parmiles pauvres, les jeunes... Ainsi, remarque T. SORENSEN, John KENNEDY a «essayé deprouver à l’Amérique et au monde qu’on pouvait réaliser pacifiquement des changements denature littéralement révolutionnaire» susceptibles, pense-t-il, de réparer les injustices liées à lanature du système économique et des relations entre les peuples.KEYNES John Maynard (1883-1946). Nul économiste n’a sans doute davantage influencé lapensée économique contemporaine que le fils de John Neville KEYNES, lui-mêmeéconomiste. Né l’année de la mort de MARX, KEYNES eut, précoce et brillant, une enfancevictorienne. Élève du collège d’Eton, il monopolise les premiers prix. Il devait égalementtriompher au King’s College de Cambridge, où il reçoit l’enseignement de MARSHALL et dePIGOU; c’est contre l’enseignement de ce dernier que s’élèveront par la suite, avec force, lespremières pages de La Théorie générale. À Cambridge, il se lie d’amitié avec un certainnombre de ceux qui devaient former ensuite le groupe de Bloomsbury (Leonard WOOLF etLytton STRACHEY). Entré au service civil, il est envoyé aux Indes. Il en démissionne deuxans plus tard. De retour en Grande-Bretagne, KEYNES collabore avec MARSHALL à King’sCollege. Il est, en 1913, membre de la Royal Commission on Indian Currency and Finance,publiant la même année sa première œuvre, La Monnaie et les finances de l’Inde (IndianCurrency and Finance , 1913), qui attire l’attention sur son nom. Il entre également à larédaction de l’Economic Journal, poste qu’il devait occuper durant trente-trois ans. Pendant laguerre, il entre à la Trésorerie, où il est chargé de veiller sur les finances britanniques d’outremer.Il représente le ministère des Finances à la conférence de la paix qui se tient à Paris, unefois les hostilités terminées. En désaccord avec Lloyd George, il démissionne trois jours avantla signature du traité de paix et expose ses vues dans un livre retentissant, Les Conséquenceséconomiques de la paix (The Economic Consequences of the Peace , 1919), où il montrel’impossibilité pratique du transfert des sommes importantes exigées de l’Allemagne au titredes réparations. Tout en écrivant dans le Manchester Guardian et en donnant des cours àCambridge, il suit de près la vie des affaires et les activités publiques. Les questionsmonétaires, qui ne cesseront jamais de retenir son attention, le conduisent, dans la périodesuivante, à plusieurs publications. Dans son Essai sur la réforme monétaire (A Tract onMonetary Reform , 1923), il s’inscrit en faux contre les conclusions du rapport Cunlife paruen 1918 et déclare, étant pratiquement seul à défendre ce point de vue, que la Grande-Bretagne ne devrait pas revenir au système d’étalon-or d’avant guerre, thèse qu’il continue àdéfendre dans Les Conséquences économiques de M. CHURCHILL (The EconomicConsequences of Mr. CHURCHILL , 1925): dans ce dernier opuscule, il montre que le retourà l’étalon-or conduirait à une surévaluation de la monnaie et à un important chômage. Larupture totale avec les idées de MARSHALL se fait lors de la publication du Traité sur lamonnaie (A Treatise on Money, 1930), ouvrage dans lequel, en abordant la question desrapports de l’épargne et de l’investissement, celle de la déflation, du chômage et du cycle, se671

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