09.07.2015 Views

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

sa longue carrière, les deux notions de filière inversée et de technostructure. La notion defilière inversée a été développée dans L'Ère de l'opulence, publié en 1958 aux États-unis. Sonénoncé est simple : « Ce sont les entreprises qui imposent des produits aux consommateurs, etnon l'inverse ». Les théories classique et néoclassique expliquent que les décisions deproduction des entreprises se font en fonction de la demande qui leur est adressée par lesconsommateurs. C'est l'idée de base de l'équilibre, idée centrale dans l'économie libérale : on ad'un côté une fonction dite « de demande collective », de l'autre une fonction « d'offrecollective », et c'est la rencontre de ces deux fonctions (lorsque O = D) qui détermine leniveau de la production. Or, GALBRAITH refuse cette théorie. Non seulement son angled'approche serait mauvais (elle se base sur un individualisme méthodologique, alors queGALBRAITH est partisan du holisme méthodologique), mais en plus son caractère déductifla rendrait peu réaliste. Il propose à la place la « théorie de la filière inversée » : parce qu'ellesont un poids économique, politique et médiatique énormes, les plus grandes entreprisespeuvent imposer l'achat de certains produits aux consommateurs par le biais de la publicité, decertaines politiques de prix, etc. De fait, les consommateurs seraient emprisonnés par ce queGALBRAITH nommera plus tard la technostructure. En résumé, la filière inversée porte cenom, car au lieu de voir les entreprises recueillir l'information par le biais des prix quant auniveau demandé de leur production, ce sont en réalité elles-mêmes qui se fixent un objectif àatteindre, faisant pression sur le consommateur pour parvenir auxdits objectifs. LaTechnostucture a été théorisée dans l'oeuvre principale de GALBRAITH : Le Nouvel Étatindustriel (1967, traduction française 1969). Exposant les progrès de la technologie,GALBRAITH dégage l'idée selon laquelle les individus qui prennent effectivement lesdécisions des entreprises n'appartiennent plus à la classe des détenteurs de capitaux, mais àune catégorie nouvelle qui se distingue et s'impose par ses connaissances technologiques etorganisationnelles : les gestionnaires (ou management). C'est cette catégorie queGALBRAITH appelle la technostructure, que l'on pourrait très schématiquement comparer àune technocratie économique. C'est par sa force intrinsèque que cette bureaucratie parvient àimposer certains choix à ses clients, dans le cadre de la filière inversée.GANDOIS, Jean né le 7 mai 1930 à Nieul, est une personnalité du monde des affairesfrançais. Ancien élève de l'École polytechnique de la promotion 1949, il devient ingénieur desPonts & Chaussées. De 1954 à 1960 il est embauché par les Travaux publics de Guinée entant qu'expert pour les programmes routiers du Brésil et du Pérou. En 1961 il rentre dans legroupe Wendel et après diverses fonctions, devient en 1972 directeur général de Sacilor, puisprésident directeur général de Sollac. En 1976 il entre chez Rhône-Poulenc pour en devenirson directeur général puis président directeur général. Il quitte le groupe en 1982 et exercejusqu'en 1986 l'activité de consultant international. En 1986 il devient président directeurgénéral de Pechiney, groupe qu'il quitte en 1994 pour prendre la présidence du Conseilnational du patronat français (CNPF, ancien nom du Medef). Il démissionne de ce poste avecfracas en 1997 après que le gouvernement socialiste a fait voter une loi pour l'adoption des 35heures, se sentant trahi par le gouvernement. De 1987 à 1999 il exerce simultanément lesfonctions de président de Cockerill Sambre. Il est actuellement président du conseil desurveillance de Suez.GATTAZ, Yvon est centralien. Après la victoire de François MITTERRAND, en 1981, leCNPF élit à sa tête Yvon GATTAZ, le consensuel PDG d’une PME, Radiall. Très vite,l’organisation entame une « guerre des tranchées » avec le gouvernement socialiste en place.La bataille s’engage sur la question du passage aux 39 heures, sur la flexibilité du temps detravail, sur les nationalisations confisquant le capital, sur l’impôt sur les grandes fortunes et laloi d’amnistie. En 1982, Yvon GATTAZ livre avec Michel MAURY-LARIBIERE un combat655

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!